Pré-saison, Le bilan de santé permet d’améliorer les performances du sportif
D’après le Dr. Marechal, Institut Ernest Malvoz, service santé et environnement de la Province de Liège, le bilan de santé du sportif, permet de réduire les risques pour la santé en écartant momentanément ou définitivement les sujets porteurs d’affections organiques.
D’après le Dr. Marechal, Institut Ernest Malvoz, service santé et environnement de la Province de Liège, affirme que le bilan de santé du sportif avant la présaison permet d’améliorer la santé et réaliser des performances du sportif. En effet, il est bien démontré qu’une bonne condition physique est un élément de santé tandis que la compétition sportive représente un risque.
L’examen permet de réduire les risques pour la santé en écartant momentanément ou définitivement les sujets porteurs d’affections organiques. En plus d’un examen clinique habituel complet et orienté, l’exploration s’adresse aux principales fonctions qui participent à l’exercice musculaire. Elle est complémentée par des épreuves d’effort qui étudient la marge d’adaptation des différents appareils et permettent une estimation des qualités physiques. Il faut enfin ajouter des analyses de sang ainsi qu’une approche psychologique et sociale qui ne sont pas décrites.
Au niveau pulmonaire, la radiographie thoracique garde tout son intérêt préventif et apprécie le volume cardiaque. La spirométrie comprend la mesure des dimensions pulmonaires (Capacité Vitale et Volume Résiduel) auxquelles s’ajoutent des épreuves dynamiques de mesure du débit ventilatoire et notamment du volume expiré maximum seconde (VEMS).
L’intérêt de ces mesures n’est pas aussi grand que leur répétition pourrait le faire croire. La relation des dimensions pulmonaires avec l’aptitude physique est assez faible. Ces mesures simples doivent cependant être conservées parce qu’elles constituent des données biométriques de référence et que, dans des cas exceptionnels, elles peuvent nous fournir des renseignements préventifs et d’aptitude utiles. Un examen des voies respiratoires est souvent utile.
En effet, beaucoup d’athlètes se plaignent occasionnellement de difficultés respiratoires mal définies. Par ailleurs, il faut savoir que 12% de la population normale présente de l’hyperréactivité bronchique avec tendance asthmatiforme et que ce pourcentage est accru chez une population de sportifs. Une épreuve simple basée sur des modifications de la mécanique ventilatoire permet de mettre en évidence cette hyperactivité bronchique.
Pour l’exploration cardiaque, nous apprécions la silhouette cardiaque sur les radiographies du thorax et nous en calculons le volume à partir des trois dimensions planes. L’échographie permet actuellement de réaliser une biométrie cardiaque complète en mesurant la dimension des cavités et l’épaisseur des parois musculaires. Cet examen vérifie en outre le comportement des valves cardiaques et apprécie le fonctionnement dynamique de l’organe. Sur les tracés électrocardiographiques, en plus des troubles pathologiques, nous recherchons des modifications liées à la pratique intensive des sports. Les phases de la respiration sont ainsi analysées dans le but de déceler les particularités.
Enfin, l’étude de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle et de l’électrocardiogramme pendant l’effort et pendant la récupération fournit des renseignements importants, aussi bien du point de vue préventif que dans l’estimation de l’aptitude physique. La partie essentielle de l’exploration d’un athlète est constituée par les épreuves d’effort. Un appareil ou un organe peut très bien paraître normal au repos sans toutefois posséder une marge d’adaptation suffisante pour faire face aux exigences accrues. L’effort musculaire fera apparaître une insuffisance et précisera sa localisation. En dehors du résultat médical, les épreuves d’effort permettent une estimation des principaux déterminants des performances sportives qui font appel aux filières métaboliques où intervient ou non l’oxygène.
E.S.N