C’est le nombre de cas enregistrés dans le pays depuis le début d’année 2024, selon le directeur du Programme national de lutte contre cette maladie plus connue sous variole de singe.
L’Organisation mondiale de la santé met à nouveau en garde contre la possibilité d’une propagation mondiale. La RDC a déjà enregistré 99 décès. Dr Robert Shungu, directeur du Programme national de lutte contre le Mpox, a noté une augmentation annuelle des cas. Dans le pays, les provinces les plus touchées incluent le Bas-Uele, l’Équateur, le Kasaï, Kinshasa, le Maï-Ndombe et d’autres. Parmi ces cas, les enfants de moins de 15 ans représentent 68 % des cas suspects, avec une prédominance chez les garçons, alors que la transmission est devenue principalement sexuelle. Pour les soignants, les défis comprennent la centralisation des centres d’analyses, le retard dans la détection biologique et la rupture de stock de matériel. En termes de perspectives, le programme prévoit l’actualisation du Plan de réponse au mpox et l’amélioration de la surveillance One Health.
En effet, du 1er janvier à la mi-novembre 2023, le pays a recensé plus de 13.000 cas suspects de variole et plus de 600 décès. Il s’agit du nombre le plus élevé de cas annuels signalés par rapport au pic précédent en 2020, au cours duquel plus de 6.000 cas avaient été identifiés. L’OMS avait effectué une mission en RDC pour évaluer la situation et soutenir les autorités nationales dans la réponse à cette épidémie. La transmission sexuelle du virus mpox est documentée depuis un certain temps, notamment dans le cadre de l’épidémie qui se déroule au Nigéria depuis 2017. Ainsi l’OMS, constate que le virus se propage aujourd’hui par l’intermédiaire de réseaux sexuels comprenant des travailleurs du sexe masculins et féminins et leurs clients dans les régions où la population est très mobile. L’OMS collabore avec le ministère de la Santé pour soutenir la distribution de kits de collecte et de transport d’échantillons aux hôpitaux de référence provenant de cas suspects à Kinshasa, au Sud-Kivu et dans d’autres zones touchées. Pour l’OMS, il faut une réponse immédiate. Une partie essentielle de ce travail consiste à établir des partenariats avec les communautés touchées par le virus afin de les sensibiliser aux symptômes et aux mesures de réduction des risques, et de lutter contre la stigmatisation, la discrimination et la peur qui peuvent dissuader les gens de se faire soigner s’ils soupçonnent d’être infectés. Seulement, dans le même temps, la RDC a recensé déjà plus de 3414 cas de choléra depuis le début de l’année.
Pour rappel, le Monkeypox (MPX) ou ‘’Variole des singes’’ est une maladie virale très semblable à la variole. On l’a appelé ainsi, car le virus responsable de cette maladie a été isolé pour la première fois chez les singes, mais actuellement ce sont les écureuils qui en seraient le réservoir. Les personnes atteintes de cette maladie, sont contaminées par un contact direct avec un animal infecté ou un homme malade. Les malades vivent essentiellement dans les villages situés à proximité des forêts équatoriales d’Afrique occidentale et centrale. La RDC notifie près de 85% de cas humains connus.
Divine KANANYET/news.un.org