A la tête de l’Association pour la Promotion, la Protection des droits Humains et l’Accompagnement des Filles Mères, elle a fait de cette bataille son champ d’expression. Après 20 ans d’existence, Aprodhafim peut se targuer d’avoir contribué à réduire les inégalités.
Par Jean BESANE MANGAM
Avec plus de 2000 membres sur l’ensemble du territoire avec principalement dans les régions de l’Est, de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord, l’association met un point d’honneur sur l’accès aux soins de santé des femmes. Il s’agit notamment de la procréation médicalement assistée, la lutte contre les fistules obstétricales et les mariages précoces et forcés. Selon la directrice exécutive de cette organisation qui a vu le jour en 2004, les femmes membre de cette association ont participé et conduit plusieurs projets qui ont permis de faire augmenter le taux de fréquentation des formations sanitaires. « Nous avons fait dans un premier temps dans la promotion des préservatifs féminins en 2009 avec l’ACMS (Association Camerounaise pour le Marketing Social). Après nous avons fait dans la santé de reproduction des adolescents avec l’UNESCO. Après ça, nous avons travaillé avec les camionneurs dans le cadre du projet Fonds Mondial de lutte contre le VIH, le sida, le paludisme et la tuberculose » laisse entendre Aïssatou Alim.
Au-delà ces activités du volet sanitaire, la défense et la promotion des droits des femmes, surtout de la jeune fille font figure de priorité dans le chronogramme de leurs activités depuis des années. Ayant été victime d’un mariage à l’âge de 13 ans, elle a réussi à ‘’arracher’’ son autonomie grâce à ces activités qu’elle a mises sur pied. Aujourd’hui, elle représente l’espoir de l’autonomisation de la femme dans le septentrion. «Oui, il y a un changement parce que le mariage à l’âge de 13 ans aujourd’hui dans la ville ou bien dans le département de la ville est vraiment réduit et le mariage forcé aussi est réduit » se réjouit Aïssatou Alim, dont la bataille est loin d’être terminée. Le 08 mars, une célébration, mais aussi une invite à valoriser celles qui ne baissent pas les bras malgré l’adversité.