Vacances Sans Sida : Un nouvel appel à la jeunesse camerounaise

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Sous le haut patronage de Madame Chantal Biya, Présidente Fondatrice de SYNERGIES AFRICAINES, Ambassadrice Spéciale de L’ONUSIDA, plus de 67 000 jeunes camerounais vivants avec le VIH sont au cœur de la 22ème édition de Vacances Sans Sida. Une campagne qui appelle à un changement de comportements pour un avenir sans SIDA.

Le ministre de la Santé Publique le Dr Manaouda Malachie et le ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique, Mounouna Foutsou, ont officiellement lancé, ce jour à Yaoundé, les activités y afférentes qui visent à sensibiliser et protéger ces jeunes de 15 à 24 ans face au VIH, tout en luttant contre les déviances.

Un engagement placé sous le thème : « Non aux déviances et à la dépravation des mœurs, oui à un avenir sans SIDA »

 

« Nous sommes tous aujourd’hui témoins de la détérioration progressive de ces valeurs dans notre société et, malheureusement, aussi parmi les jeunes. La dépravation des mœurs, les comportements inciviques et déviants, la violence, l’indiscipline, la consommation de l’alcool et des stupéfiants, l’intolérance, progressent dans notre société. Le milieu scolaire n’y échappe pas. Les réseaux sociaux, qui sont désormais le terrain d’expression favori des jeunes, sont dévoyés et deviennent le théâtre de toutes sortes d’extrémismes. Je vous exhorte une fois de plus à une véritable prise de conscience en la matière. J’en appelle également aux parents et plus généralement à tous les éducateurs, pour qu’ils assument pleinement leurs responsabilités », extrait du discours du Président de la république Paul Biya à la jeunesse le 10 février 2024.

Les données épidémiologiques disponibles et consultables dans le rapport 2023 du Comité national de lutte contre le sida font état de ce que 8990 jeunes âgés de 15 à 25 ans, soit 7115 filles, et 1875 garçons, étaient positifs sur les 54 916 personnes testées au cours de cette année, ce qui nous donne un taux de 16,3% du total des personnes testées séropositives. « Pour nous, cela implique directement que la côte d’alerte atteinte jusqu’ici reste encore opérante ». Il faut clairement le dire, les adolescents et les jeunes restent encore largement exposés au risque d’infection au VIH. « Nous en voulons pour preuve le ratio qui établit que 5 nouvelles infections sur 6 touchent les adolescents et les jeunes âgés entre 15 et 24 ans ; et surtout que les jeunes filles sont deux fois plus susceptibles d’être porteuses du VIH que les jeunes garçons », a déclaré le ministre de la Santé publique Manaouda Malachie.

Selon le Dr Roger Etoa, les jeunes n’ont (presque) plus peur d’être infectés par le VIH. « Cela a entraîné une augmentation des comportements à risque : sexe sans préservatif, partenaires sexuels multiples, par…touzes, etc.  L’accès illimité aux réseaux sociaux, la pauvreté et les inégalités sociales qui se creusent de jours en jours empirent la situation. La santé sexuelle des adolescents est un problème de santé publique majeur aujourd’hui », écrit-il.

Lancée en 2003 par madame Chantal BIYA, « Vacances Sans Sida » est une campagne nationale de sensibilisation sur les IST et le VIH/Sida menée par les jeunes pendant la période des vacances scolaires et universitaires. « Malgré l’évolution inexorable des mentalités et des comportements, ils ne doivent pas baisser les bras et doivent continuer à éduquer et à encadrer notre jeunesse. Ils doivent continuer à inculquer à nos jeunes les valeurs nécessaires à un cheminement fructueux à travers les épreuves de la vie », a prescrit le Dr. Manaouda Malachie.

Sous le Haut Patronage de Madame Chantal BIYA, première Dame du Cameroun, Présidente Fondatrice de SYNERGIES AFRICAINES, Ambassadrice Spéciale de L’ONUSIDA, le ministre de la Santé publique le Dr Manaouda Malachie, Président du Comité National de Lutte contre le Sida (CNLS) et le ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique, Mounouna Foutsou, ont coprésidé la cérémonie de lancement officiel de la 22ème édition de « Vacances Sans Sida », sous le thème : « Non aux déviances et à la dépravation des mœurs, oui à un avenir sans SIDA », ce 31 juillet 2024 à l’esplanade de SYNERGIES AFRICAINES, à Yaoundé.

Les jeunes de 15-24 ans sont les principales victimes de la pandémie. Ils deviennent par conséquent les acteurs de la lutte contre le sida ; 67 088 jeunes de 15-24 ans vivent avec le VIH au Cameroun en 2024 ; les jeunes de 15-24 ans représentaient 31 % des nouvelles infections à VIH en 2023 ; les filles sont 6 fois plus touchées que les garçons ; des jeunes pairs éducateurs, « combattants de Madame Chantal BIYA », sont recrutés, formés et déployés dans les 10 régions du Cameroun.

Les pairs éducateurs auront pour mission d’informer, d’éduquer et de sensibiliser les jeunes par la distribution du matériel de sensibilisation, des causeries éducatives, des entretiens individuels ; l’utilisation efficace des plateformes de communication numériques les plus fréquentées par les jeunes afin de véhiculer les messages sur le VIH, les IST et les pratiques sexuelles à moindre risque. Encourager le dépistage volontaire et les retraits des résultats : des unités mobiles sont déployées pendant toute la durée de la campagne pour effectuer le dépistage gratuit du VIH ; renseigner et orienter les personnes séropositives vers les structures de prise en charge disséminées sur l’ensemble du territoire ; intensifier la lutte contre la stigmatisation et la discrimination envers les PvVIH chez les jeunes.

Sensibiliser près de 3 500 000 jeunes via les interventions médiatiques, la campagne numérique et la sensibilisation de proximité ; dépister au moins 40 000 personnes contre le VIH et l’hépatite virale B ; mettre sous traitement au moins 95 % des personnes déclarées séropositives ; distribuer au moins 500 000 préservatifs masculins, féminins, lubrifiants. Depuis 2003, la Première Dame du Cameroun, madame Chantal BIYA, ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA et présidente fondatrice de Synergies Africaines, porte haut le flambeau de la lutte contre le VIH/SIDA chez les jeunes avec l’initiative Vacances sans sida. Plus qu’une simple campagne, « Vacances sans sida » est un mouvement impulsé par les jeunes, pour les jeunes. Chaque année, pendant les vacances scolaires, des milliers de jeunes se mobilisent pour sensibiliser leurs pairs aux dangers des infections sexuellement transmissibles et du VIH/SIDA.

Au-delà des chiffres et des statistiques, Vacances sans sida, c’est avant tout une aventure humaine. C’est l’occasion pour les jeunes de se rencontrer, d’échanger, de se divertir et, surtout, de s’engager pour un avenir sans sida. Rejoignez-nous ! Ensemble, faisons de chaque période de vacances une occasion de sensibiliser, de prévenir et de protéger notre avenir.

Rejet des déviances et de la dépravation des mœurs : Cette partie du thème met en garde contre les comportements sexuels à risque qui peuvent mener à la contamination par le VIH. Il s’agit notamment des relations sexuelles non protégées, des rapports sexuels multiples, etc. Aspiration à un avenir sans VIH/SIDA : cette partie du thème exprime un message d’espoir et d’autonomisation. Il s’agit d’encourager les jeunes à prendre le contrôle de leur santé sexuelle et à faire des choix responsables pour construire un avenir meilleur, exempt du VIH/SIDA.

Sensibiliser les jeunes de 15 à 24 ans et particulièrement les jeunes filles sur les comportements à risque vis-à-vis du VIH et les encourager à adopter des comportements responsables et à se protéger du virus. Renforcement des capacités des pairs éducateurs : recruter et former au moins 600 pairs éducateurs pour assurer la sensibilisation et l’éducation des jeunes sur le VIH/SIDA et les IST. Accroissement des connaissances sur le VIH/SIDA et les IST chez les jeunes : Augmenter les connaissances sur le VIH/Sida et les IST d’au moins 3 millions d’adolescents et de jeunes grâce aux médias traditionnels et aux réseaux sociaux ; augmenter les connaissances sur le VIH/Sida et les IST d’au moins 500 000 adolescents et jeunes à travers des activités de sensibilisation de proximité (CIP et causeries éducatives).

Conseil et dépistage volontaire et prise en charge du VIH/SIDA : permettre à au moins 40 000 personnes de connaitre leur statut sérologique grâce au dépistage ; s’assurer que 95 % des personnes déclarées séropositives soient mises sous traitement antirétroviral. Distribuer au moins 500 000 préservatifs masculins, féminins et lubrifiants pour promouvoir l’utilisation correcte du préservatif.

Les pairs éducateurs participeront à des émissions radios et télévisées pour sensibiliser leurs pairs au VSS. Ils utiliseront divers formats, tels que des interviews, des déclarations, des débats participatifs ou non, et des jeux-concours. Trois créateurs de contenu digital ayant une large audience chez les jeunes seront mobilisés pour capter l’attention des jeunes et diffuser les messages de la campagne. Les pairs éducateurs s’abonneront aux comptes TikTok, Facebook et Twitter du CNLS pour faciliter le partage des publications et la collecte de données ; des groupes de messagerie WhatsApp seront redynamisés pour diffuser les messages VSS. Les pairs éducateurs mèneront des activités de sensibilisation pour informer les adolescents et les jeunes sur le VSS 2024. Compte tenu que 78 % des nouvelles infections chez les 15-24 ans concernent les jeunes filles, un accent particulier sera mis sur la promotion du dépistage volontaire du VIH et de l’importance d’un traitement ARV précoce pour les personnes séropositives au VIH.

Des affichettes seront placées à des endroits stratégiques dans les 10 régions pour transmettre des messages clés. Campagne de conseil et dépistage du VIH : Le dépistage volontaire et gratuit du VIH sera promu comme une priorité pour contribuer à l’atteinte des objectifs programmatiques de lutte contre le sida. L’accent sera mis sur les lieux à risque et à forte vulnérabilité ; des séances de conseil et de dépistage volontaire du VIH seront organisées dans les lieux de grande mobilisation populaire des villes et des grands villages.

Elvis Serge NSAA Charone DONGMO Stg et Angélique EKAMAN Stg

 

 « L’utilisation des préservatifs nous évite beaucoup d’infections ».

Cécile Fabiola BANA

Quelles sont vos impressions par rapport à l’évènement « Vacances Sans Sida », mais aussi par rapport à la journée d’aujourd’hui en particulier ?

L’évènement d’aujourd’hui s’est bien passé et j’ai beaucoup aimé les activités qui se sont déroulées. Aussi, j’aimerais faire part aux jeunes de venir aussi se joindre à cet évènement afin que nous puissions avoir des connaissances pour faire en sorte que les jeunes ne commettent pas de bêtises, mais aussi pour éviter certaines maladies.

Etes-vous sexuellement active ? Si oui, etes-vous catégorique sur le fait de se protéger avant d’avoir des rapports sexuels ?

Oui, parce que dans mon cas, si mon partenaire n’est pas d’accord pour se protéger, il ne se passera rien.

Quels conseils pouvez-vous donner aux jeunes qui n’utilisent pas de préservatif lors des rapports sexuels ?

Quand tu pars chez ton partenaire, pour éviter les maladies, il faut lui dire d’utiliser les préservatifs. Dans le cas où le partenaire n’est pas d’accord, il ne doit pas céder et rester focus sur sa décision. Ça permettra au garçon comme à la fille d’éviter beaucoup d’infections.

 

 

 « Nous voulons permettre aux générations futures d’éviter les maladies liées au SIDA »

MBOUOMBOUO MANI, pair éducateur

Pour moi, l’initiative « Vacances sans sida » 2024 permettra aux jeunes d’éviter certaines maladies et de combattre ce fléau qui menace la jeunesse camerounaise depuis longtemps déjà. Nous voulons que ces jeunes d’aujourd’hui puissent permettre aux générations futures d’éviter ces maladies. À partir de demain, nous allons partir sur le terrain pour sensibiliser les populations jeunes, mais aussi nos parents, à se faire dépister, parce que quand ce virus entre dans toi, tu as la possibilité de te faire soigner, ce ne sont pas des maladies incurables. « Vacances sans sida » permettra aussi d’éviter la propagation de ces maladies. Vraiment, nous remercions Madame Chantal Biya d’avoir initié ce programme, parce que ce stage nous permet aussi d’apprendre énormément de choses pour pouvoir en retour éduquer nos proches.

 

« Le VIH est un virus et non une maladie ! »

Mystère TOUALEU, pair éducateur

Ce programme a été initié par notre première dame Chantal BIYA. Il permet déjà une sensibilisation dans notre communauté pour que des conseils puissent être transmis en société. Tout ceci va permettre déjà à ce que nos frères, nos mères et sœurs puissent, dans un premier temps, savoir encore plus sur ce qu’il en est à propos du VIH ; parce que les gens aujourd’hui pensent que le VIH est une maladie, pourtant c’est juste un virus. Les jeunes sont beaucoup plus actifs sexuellement de nos jours et ils se doivent d’être protégés, car ils sont perpétuellement exposés aux risques d’infection comme les MST. Nous, pairs éducateurs, qui avons été formés, allons donc leur donner ces méthodes pour prendre du recul et les aider à éviter ces maladies sexuellement transmissibles.

Propos recueillis par Charone DONGMO Stg

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