Dans une note adressée aux délégués régionaux auprès du ministère des pêches et des industries animales, le ministre Dr Taïga fait savoir qu’il est désormais possible pour les producteurs, de multiplier les points de vente des poissons d’aquaculture dans les différentes villes du Cameroun.
Cette décision intervient suite à l’augmentation de la production aquacole. En effet, le Cameroun a enregistré une production de 289 764 tonnes de poissons ces dernières années. Dans le détail on enregistre 271 317 tonnes de poissons pour la pêche artisanale, 11 370 tonnes de poissons pour la pêche industrielle et 7 077 tonnes de poissons pour l’aquaculture. Face à cet important taux de production, les producteurs font face à un nouveau challenge à avoir comment écouler leurs produits aquacoles. Cette décision entre en droite ligne avec les promesses tenues en 2019 lors des différentes réunions. De ce fait, au cours d’un conseil de ministres tenu le 28 février 2019, par le premier ministre Joseph Dion Ngute, le Minepia indiquait que, s’agissant du poisson, les importations restent importantes (181 678 tonnes pour une valeur de 114,3 milliards FCFA en 2017), mais elles ont connu une baisse de l’ordre de 55 % entre 2016 et 2017, en raison de l’augmentation de la production locale. « Cette tendance à la baisse devrait se maintenir, au regard des actions engagées en faveur du développement de l’aquaculture et de la diversification des sources alimentaires », a indiquait le Dr Taïga.
Pour cette année 2020, 300 000 alevins ont été distribués aux pisciculteurs. En plus de ces initiatives, il est désormais nécessaire de créer des marchés de poissons d’aquaculture ou d’aménager des espaces dédiés à la vente de ces produits au sein des marchés existants dans les principaux centres urbains indique la note. Ceci encadré par la Mission de régulation des approvisionnements en produits de grande consommation (Mirap), le ministère du commerce et le programme agropole. Une bouffée d’oxygène qui vient désengorger le trop plein de la production de l’aquaculteur. De ce fait, Dr Taïga invite les différents producteurs de « se rapprocher des mairies de leurs régions respectives afin de trouver des espaces appropriés pour la vente des poissons d’aquaculture.
Ariane Makamte