Prévalence contraceptive : Une chute de 32 à 28 % pour le Burkina Faso
Un atelier de dissémination organisé mardi 30 juillet dernier par l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) dans le cadre du partage des résultats du round 10, phase 4 de la plateforme de recherche Performance monitoring for action Burkina Faso.
Atelier de dissémination des résultats du round 10, phase 4 du PMA
Les données du round 10, phase 4 de la plateforme de recherche PMA-Burkina Faso ont été collectées entre décembre 2023 et février 2024 auprès de 5 306 ménages, dont 6 089 femmes âgées de 15 à 49 ans et 235 sites de prestation de santé. Il en ressort après analyse de ces résultats que le taux de prévalence contraceptive moderne parmi les femmes est de 28 % ; ce qui constitue une baisse notable par rapport à la round 9 qui s’était déroulé de décembre 2023 à février 2022 et dont la prévalence contraceptive parmi les femmes constituait un taux de 32 %.
« Malgré le fait qu’on ait vu un fléchissement au cours de ces dernières années, ce taux-là reste l’un des meilleurs en Afrique de l’Ouest, sinon le meilleur ». C’est pour dire qu’il y a de la résilience quelque part pour le travail qui est effectué au quotidien sur le terrain, et donc je pense qu’il ne faut pas faire trop de fixation sur cette légère baisse que nous avons connue dans le taux de prévalence contraceptive, a indiqué le Dr Georges Guiella. C’est dans ce sens que l’investigateur principal de la plateforme plaide pour que d’autres partenaires la financent afin de pérenniser les activités.
Le pays a donc enregistré une baisse de 4 % du taux de prévalence contraceptive en deux ans. Selon le Dr Georges Guiella, principal investigateur de la plateforme de recherche PMA-Burkina Faso, cette situation s’explique par la situation sécuritaire que traverse le pays, et qui ne manque pas d’impacter gravement les indicateurs en matière de santé.
Dans la même veine, les résultats du Round 10 ont aussi montré que 12 % des utilisatrices de méthodes contraceptives modernes recourent aux méthodes à longue durée d’action, d’où cette baisse après des années consécutives de croissance. Les autres facteurs ayant contribué à l’affaiblissement de ce pourcentage incluent aussi la récente rupture de stocks de l’implant et de l’injectable qui ont pris du volume entre février 2022 et février 2024, principalement dans les sites de prestation de santé publics, tandis que celles du DIU ou du stérilet ont diminué. Outre ceux-là, l’on constate une rupture de stocks de la pilule et du préservatif qui sont restées stables.
Charone DONGMO Stg/lefaso.net
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