Variole du singe  Le virus a fait 548 morts en RDC depuis le début de l’année

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Le ministre de la Santé de République démocratique du Congo (RDC) a annoncé ce jeudi 15 août que la variole du singe, désormais appelée mpox, avait fait 548 morts dans le pays depuis le début de l’année 2024. Les Etats-Unis ont promis 50 000 doses de vaccins, tandis que le Japon a signé avec les autorités pour 3,5 millions de doses, uniquement pour les enfants.  La France a annoncé, le don de 100 000 doses de vaccins via l’Union européenne aux régions où le virus circule fortement.

Variole du singe en République démocratique du Congo

L’épidémie de mpox (auparavant appelée « variole du singe ») a fait 548 morts en République démocratique du Congo (RDC) depuis le début de l’année et touche désormais toutes les provinces du pays, a annoncé ce jeudi 15 août le ministre de la Santé du pays, Samuel-Roger Kamba. Selon le dernier rapport épidémiologique publié par ses services, la RDC « a enregistré 15 664 cas potentiels et 548 décès depuis le début de l’année ». Selon le Journal Le Monde, la République démocratique du Congo (RDC) espère recevoir les premières doses de vaccins contre l’épidémie de mpox la semaine prochaine. Dans la même veine, toujours dans le journal Le Monde, les Etats-Unis ont promis 50 000 doses, tandis que le « Japon a signé avec les autorités pour 3,5 millions de doses, uniquement pour les enfants. Pour terminer, le Journal Le Monde, écrit que le premier ministre démissionnaire Français Gabriel Attal a également annoncé, le don de 100 000 doses de vaccins qui seront distribuées via l’Union européenne aux régions où le virus circule fortement.

« Urgence de santé publique de portée internationale »

L’Organisation mondiale de la santé a déclenché mercredi son plus haut degré d’alerte au niveau international face à la résurgence des cas de mpox en Afrique. Comme le rappelle à l’AFP Marion Koopmans, professeur à l’université néerlandaise Erasmus de Rotterdam, décréter l’alerte maximale au niveau mondial « peut permettre à l’OMS d’accéder à des fonds pour les interventions d’urgence. Pour le reste, les mêmes priorités demeurent : investir dans la capacité de diagnostic, la réponse de santé publique, l’aide au traitement et la vaccination ».

Éruptions cutanées

Le mpox a été découvert pour la première fois chez des humains en 1970 dans l’actuelle RDC. Elle l’avait été auparavant chez des singes d’un zoo du Danemark, ce qui lui avait valu son nom. La variole du singe est une maladie virale qui se propage de l’animal à l’homme, mais qui se transmet aussi par contact physique étroit avec une personne infectée par le virus. La souche 1 b fait apparaître des éruptions cutanées sur tout le corps, quand les précédentes souches étaient caractérisées par des éruptions et des lésions localisées, sur la bouche, le visage ou les parties génitales. Son taux de létalité actuel est estimé à 3,6 %.

De vastes zones de la RDC souffrent d’un manque d’infrastructures médicales, ce qui rend difficile la prise en charge rapide des patients et la mise en place de mesures de contrôle. Les conflits armés et les déplacements de population créent des conditions propices à la propagation de maladies infectieuses. Il est possible qu’une partie de la population ne soit pas suffisamment informée sur les moyens de prévention et les symptômes du mpox, ce qui retarde la prise en charge. La RDC fait face à de nombreuses autres maladies infectieuses (paludisme, VIH/SIDA, etc.), ce qui peut surcharger les systèmes de santé et compliquer la lutte contre le mpox.

Il est essentiel de mettre en place un système de surveillance robuste pour suivre l’évolution de l’épidémie et identifier rapidement les nouveaux foyers. Il faut renforcer les capacités des structures de santé en termes de personnel, de médicaments et d’équipements pour prendre en charge les patients atteints du mpox. Des campagnes de communication doivent être menées pour informer la population sur les moyens de prévention, les symptômes du mpox et les comportements à adopter. Si un vaccin efficace est disponible, il est crucial de le déployer rapidement dans les zones les plus touchées.

La communauté internationale doit apporter son soutien à la RDC en termes de financement, d’expertise et de matériel médical. Lavez-vous régulièrement les mains avec du savon et de l’eau, surtout après avoir été en contact avec des personnes malades ou des surfaces potentiellement contaminées. Limitez les contacts physiques étroits, notamment les rapports sexuels, avec des personnes présentant des symptômes. Portez des préservatifs lors de rapports sexuels peut réduire le risque de transmission, bien que ce ne soit pas une protection complète. Si vous êtes malade, isolez-vous pour éviter de contaminer les autres.

Charone DONGMO Stg et Ouest-France 

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