Gare routière d’Olembe : Les toilettes fermées au péril de la santé des voyageurs
Depuis plusieurs mois, les toilettes des différentes agences de transport sont fermées en raison d’un manque d’eau. Une situation qui met en péril la santé des milliers de voyageurs qui transitent chaque jour par ce hub de transport.
Inaugurée en grande pompe il y a quelques mois, la gare routière d’Olembe fait face à un problème d’hygiène majeur : l’absence d’eau potable dans les toilettes. Les voyageurs et le personnel sont contraints de se rendre dans des toilettes payantes, mettant leur santé en péril.
La gare routière d’Olembe, pourtant présentée comme une infrastructure moderne et fonctionnelle, cache une réalité bien plus sombre. Depuis plusieurs mois, les toilettes des différentes agences de transport sont fermées en raison d’un manque d’eau chronique. Une situation qui met en péril la santé des milliers de voyageurs qui transitent chaque jour par ce hub de transport. « C’est une véritable galère », témoigne Jean, un voyageur régulier. « On est obligé de payer 100 FCFA à chaque fois qu’on veut aller aux toilettes. C’est exorbitant, surtout quand on sait que les agences sont censées fournir ce service gratuitement ».
Les employés des agences ne sont pas épargnés. « Nous travaillons dans des conditions déplorables », confie un agent de vente. « Sans toilettes propres, le risque de maladies est élevé. Nous sommes exposés à toutes sortes de microbes ».
Un problème structurel
Ce problème d’approvisionnement en eau n’est pas nouveau. Les responsables des agences expliquent que les réservoirs ont été vidés il y a plusieurs mois et qu’aucune solution n’a été trouvée depuis. « Nous avons alerté les autorités compétentes à plusieurs reprises, mais en vain », déplore un chef d’agence.
Cette situation est d’autant plus incompréhensible que la gare routière d’Olembe est située sur la ligne du projet d’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé et ses environs à partir de la fleuve Sanaga (PAEPYS). « C’est un paradoxe », s’exclame un voyageur. « On nous parle de modernisation et de développement, mais on ne peut même pas avoir accès à des toilettes propres ».
L’absence d’eau potable dans les toilettes de la gare routière d’Olembe a des conséquences directes sur la santé des voyageurs et des employés. Le risque de propagation de maladies telles que le choléra, la typhoïde ou la dysenterie est réel. De plus, l’obligation de payer pour se soulager constitue une charge financière supplémentaire pour les voyageurs, notamment les plus démunis.
Les usagers de la gare routière d’Olembe appellent les autorités compétentes à trouver rapidement une solution à ce problème. « Nous demandons simplement à pouvoir disposer de toilettes propres et fonctionnelles », insiste un voyageur. « C’est un droit élémentaire ». Il est urgent que les responsables de la ville de Yaoundé prennent les mesures nécessaires pour rétablir l’approvisionnement en eau de la gare routière d’Olembe. L’avenir de cette infrastructure, censée être un modèle de modernité, en dépend.
Mohaman BELLO Stg
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