Paludisme: Le Tchad introduit le vaccin aux enfants de moins de 5ans

Le Ministre de la Santé Publique, Doc ABDELMADJID ABDERRAHIM a dirigé ce mercredi 16 octobre 2024 au ministère des Affaires Étrangères un atelier national d’informations, d’échanges et de plaidoyer sur l’importance de l’introduction des vaccins contre les maladies respiratoires, diarrhée et le paludisme chez les enfants de moins de 5 ans.

Ont répondu présent à cet atelier, le Gouverneur de la Province du Chari Baguirmi, les Maires des communautés des 10 Arrondissements de Ndjamena, des Médecins Chefs des Districts Sanitaires, des partenaires techniques et financiers, des représentants des organisations des personnels de la santé, des Chefs Traditionnels, des représentants des confessions religieuses ainsi que les organisations de la société civile.

Cet atelier vise à prévenir les maladies évitables par la vaccination sur tous les échelons de la pyramide sanitaire au Tchad. Il s’inscrit également dans la dynamique de collaboration et de la concertation commune pour intégrer les activités en impliquant de plus en plus chaque jour les acteurs sur le terrain.

Chaque année, des nombreux enfants meurent du paludisme, des maladies respiratoires et de la diarrhée. Pour réduire ces décès liés à ces maladies, le gouvernement de la République du Tchad sous l’impulsion de son Excellence MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO, Chef de l’État, soucieux de la santé de sa population en appui avec les partenaires techniques et financiers, ont procédé à l’introduction des nouveaux vaccins dans le calendrier vaccinal qui auront effet à partir du 25 octobre 2025.

La pneumonie, les infections à rotavirus et le paludisme sont les principales causes de mortalité infantile dans des nombreux pays en développement et en particulier le Tchad. L’annuaire de statistique de 2022 montre que les infections respiratoires aiguës sont la 3ème cause de consultation dans les Centres de Santé et la 3ème cause de mortalité après le paludisme et la malnutrition.

Quant au paludisme, il constitue un problème principal de santé publique et reste le premier motif des consultations.

Les enfants de moins de 5 ans représentent 40,9% des catégories les plus touchées en 2024.

L’introduction des vaccins antipneumoccique conjugué à l’antirotavirus pour la diarrhée des enfants et celui contre le paludisme représente une étape cruciale pour réduire la mortalité et la morbidité chez les enfants de moins de 5 ans.

Cependant, l’introduction de ces vaccins nécessite une préparation approfondie, une sensibilisation de taille et un plaidoyer robuste pour garantir l’adoption et le financement durable de ces interventions afin de susciter l’adhésion de la population à ces nouvelles stratégies au Tchad.

Tous ces vaccins seront introduits dans les 25 Districts de Santé et élargis progressivement sur l’ensemble du territoire.

Cet atelier vise également à demander l’impulsion et l’encouragement de tous les acteurs y compris les parents à s’impliquer activement à cette cause pour sauver la vie de nos enfants.

Il faut noter que les vaccins coûtent trop cher à l’État et le gouvernement les met gratuitement à la disposition de la population. On doit tous lutter contre des préjugés qui consiste à dire que les vaccins ont un effet négatif sur la vie des enfants. L’introduction du vaccin est un gain pour le pays et l’État prend toutes les dispositions nécessaires pour qu’il soit fiable.

Aucun pays dans sa dynamique de développement, ne peut prospérer si les enfants qui constituent son avenir ne sont pas en bonne santé.

Faisons en sorte que dans nos Carrés, quartiers, Communes, Églises, Mosquées aucun enfant n’échappe à aucune séance de vaccination.

Il est également recommandé à chaque structure sanitaire de vérifier le statut vaccinal de chaque enfant qui s’y présente, mais également aux parents de garder jalousement la carte de vaccination de son enfant afin de la présenter à chaque consultation.

Nyngaina Félix

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