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Photo de famille à la fin de la journée d’information.
Le Centre de Promotion de la Femme et de la Famille de Yaoundé 5 a vibré au rythme de la connaissance lors de la journée d’information sur l’élevage de poulets de chair bio, organisée par le Service d’Appui aux Initiatives Locales de Développement (SAILD). Cet événement s’inscrit dans le cadre du projet « Centre de Connaissances pour l’Agriculture Biologique et l’Agroécologie en Afrique » (CCAB), soutenu par la Coopération allemande (GIZ).
Avec une participation record de 97 personnes, dont 87 femmes, cette journée visait à sensibiliser le public aux techniques de production de poulets de chair sans intrants chimiques de synthèse, promouvant ainsi une agriculture saine et respectueuse de l’environnement.
L’événement a débuté par un exposé théorique animé par une experte en production animale, qui a partagé des connaissances essentielles sur les méthodes d’élevage bio. Les participants ont ensuite pris part à des ateliers pratiques, où ils ont appris à formuler des aliments pour poulets de chair bio et à créer des produits prophylactiques biologiques. Ces ateliers ont été une occasion précieuse d’échanges, permettant aux participants de poser des questions et de partager leurs expériences.
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Un moment fort de cette journée a été le témoignage d’un producteur local, qui a illustré les avantages concrets de l’élevage bio dans sa pratique quotidienne. Son retour d’expérience a inspiré les participants, renforçant leur engagement envers des pratiques agricoles durables.
Les résultats de cette journée d’information sont prometteurs: 90% des participants ont exprimé leur satisfaction quant aux contenus présentés, et 60% d’entre eux se sont engagés à mettre en pratique les techniques apprises. Ce succès témoigne de l’impact positif de telles initiatives sur la communauté, en particulier sur les femmes, qui jouent un rôle crucial dans l’agriculture familiale.
Des documents pratiques ont été remis aux participants, incluant une présentation PowerPoint et une fiche technique sur l’élevage des poulets de chair bio, leur fournissant des outils concrets pour mettre en œuvre les connaissances acquises.
Cet événement marque une avancée significative vers une agriculture biologique au Cameroun, en soutenant des initiatives qui favorisent une alimentation saine et durable. Le SAILD, en collaboration avec le PCAC, reste déterminé à poursuivre sa mission de diffusion des connaissances et d’accompagnement des producteurs vers des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement.
Ensemble, ces acteurs de l’agriculture bio ouvrent la voie vers un avenir prometteur pour l’élevage de poulets de chair au Cameroun.
Mireille Siapje
Réaction:
« Le Cameroun, mérite de manger propre, de manger sain, de manger bio. »
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Marie Pauline Voufo,
Marie ¨Pauline Voufo, pouvez-vous redéfinir les raisons qui ont motivé cette journée d’information ?
L’objectif de cette journée d’information spécialement pour Poulet de Chair Bio c’est la promotion de la production agricole saine, sans intrant chimique, pour une alimentation saine. Nous pensons que l’Afrique, le Cameroun, mérite de manger propre, de manger sain, de manger bio. Et nous dirons encore de manger agro écologique. Parce que de nos jours, vous le savez, la mauvaise alimentation, la malbouffe, est la cause de diverses maladies. Nous ne pouvons pas être en train de cultiver, en train d’élever pour empoisonner la population, la ressource humaine qui est chargée de développer notre pays, notre continent. Donc, à son modeste niveau, le SAILD contribue à rechercher et promouvoir la bonne information sur comment produire proprement. Le poulet de chair, parce que c’est l’une des spéculations qui sollicitent beaucoup les produits chimiques. Et d’aucuns nous ont même demandé est-ce que c’est même possible de faire le poulet bio ? On connaissait le poulet du village, mais certains ne savaient pas que le poulet de chair, le poulet blanc, au plumage blanc qu’on a sur le marché, peut être élevé de manière agro écologique. Les producteurs, les éleveurs l’ont essayé et ont réussi. Nous nous chargeons de promouvoir, nous sollicitons les médias pour nous aider à promouvoir cette manière de faire. A dire que c’est possible.
Et maintenant au niveau de la cible, on se rend compte que vous êtes venus dans un centre de promotion de la femme. Qu’est-ce qui explique le choix de cette cible-là ?
Avant cette journée d’information, en tant que SAILD, dans le cadre du pôle de connaissances pour l’agriculture biologique et l’agroécologie en Afrique centrale, le PCAC, que vous devez certainement connaître, parce que nous avons organisé une foire bio et agroécologique tout récemment dans ce même cadre.
Dans le cadre des activités du PCASP dans le SAILD donc des membres, nous avons depuis quelques temps visité plusieurs groupes de femmes pour savoir quels sont leurs besoins de formation en matière d’agriculture ou d’activités d’élevage agro écologique. Les femmes ont été nombreuses à relever l’élevage des poulets de chair et si vous allez sur le terrain, vous allez voir que cet élevage est pratiqué par beaucoup de femmes. En réalité, nous voulons en convertir quelques-unes en élevage propre, en élevage sain, en élevage bio. Nous espérons que beaucoup de femmes qui viennent ici, qui sont venues à cette journée, vont être saisies par ce message et qui sait, plusieurs pourront muter vers l’élevage propre, l’élevage bio pour une alimentation saine.
Généralement, le SAILD accompagne les producteurs, est-ce que dans le cas de celles qui seront intéressées ici, en perspective, il y a ce type d’accompagnement qui est plus juste ?
Disons que dans le cadre de ce projet, je dois le noter, le pôle de connaissances qui reçoit un appui de la coopération allemande, la GIZ, il y a une trentaine de micro-projets qui vont être accompagnés par le SAILD, qui vont recevoir des petites subventions dans le SAILD et au niveau de notre travail, nous allons accompagner une trentaine dans la région du centre, du sud et de l’est, la région forestière en fait. Parmi ces trente, nous pensons qu’il y a des éleveurs, et pas seulement de poulets de chair, mais il y a même des éleveurs de bovins et d’autres élevages, mais beaucoup plus d’agriculture. Donc, il y a des micro-projets, une trentaine, et vous aurez de nos nouvelles quand on va commencer leur mise en œuvre.
Propos recueillis par Mireille Siapje
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