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Cliché d'une action d'un 2.0 à Ngaoundéré 3.
Les matinées de samedi et de dimanche sont généralement les moments propices pour le 2.0. Lors de ces rencontres sportives, la deuxième partie est généralement plus longue que la première, sanctionnée par des beuveries.
Les clubs du 2.0 ou organisations sportives appartenant à une structure précise sont des lieux où se mêlent sports et détentes. Chaque samedi et dimanche en matinée, ces sportifs se retrouvent pour la pratique de leurs disciplines de prédilection. Ce sont généralement les clubs de football, handball, basketball, volleyball et même la marche.
Dans la ville de Ngaoundéré, ces regroupements d’amis et de collègues se recrutent dans divers corps socioprofessionnels. Ils sont animés par un désir commun, déstresser après une semaine intense de travail. Selon Ousmanou Maïgari, un membre actif du club 2.0 de Ngaoundéré 3ème, au-delà du sport, le club 2.0 constitue une famille au sein de laquelle chacun trouve son compte. « Nous passons généralement plus de temps dans les bureaux, dans les entreprises, dans les amphithéâtres etc. On est parfois stressés, et il faut trouver un petit temps les week-ends pour pratiquer du sport. Ça permet de lutter contre le stress et de débuter la nouvelle semaine avec plus d’énergie » dit-il. Et de poursuivre, « À l’intérieur des clubs 2.0, nous avons des petites tontines où nous faisons des cotisations, non seulement pour la 2ème partie, mais en cas d’évènements heureux ou malheureux d’un de nos membres, nous le soutenons dans cette épreuve de la vie ». En plus de la pratique du sport entre les membres, ils n’hésitent pas à aller livrer les rencontres amicales avec d’autres clubs 2.0 d’autres villes voisines.
Tout le monde trouve compte
Les clubs 2.0, selon Bello, membre d’un club 2.0 de l’Université de Ngaoundéré, ouvre ses portes à tout amateur de sport, surtout du football. À en croire ce dernier, il regroupe les enseignants et les non enseignants. « Le club est ouvert à tous. Pas besoin d’être enseignant ou personnel de l’université pour adhérer. Il suffit de répondre aux critères et accepter les conditions », déclare ce dernier, tout en rappelant qu’il n’est pas enseignant mais joue le 2.0 avec les enseignants tous les samedis matins.
Renforcement du capital santé
Selon le personnel de santé, le sport est un important facteur favorisant la santé. Sa pratique régulière garantit une meilleure santé et une meilleure productivité au travail. « Le sport permet de maintenir le capital santé. Il renforce la santé mentale par la convivialité, la distraction, le loisir et les amusements au cours d’une partie de rencontre » confie docteur Issalné Palai Yannick, médecin en service à l’Hôpital Régional de Ngaoundéré. Face aux excès de table qui suivent généralement les matchs, il recommande la modération. « La consommation disproportionnée peut faire en sorte que les calories ingérées après le match soient plus importantes que les dépenses. Dans ce cas, le sport n’aura pas servi à grande chose ». Sur le plan de la performance, certains membres du 2.0 admettent qu’il faut réduire la consommation après le sport. « Il est vrai qu’on est entre amis et collègues, mais l’alcool et autres boissons qu’on prend après les matchs peuvent contribuer à la baisse de nos performances. Mais comme c’est une habitude déjà ancrée, on consomme en fonction de nos besoins » confie Ousmanou Maïgari.
Le 2.0, sport pratiqué les week-ends contribue à bien des égards, au renforcement du capital santé des acteurs. La modération de la 2ème mi-temps participe de l’équilibre entre l’énergie dépensée et la récupération.
Jean Besane Mangam