Une dotation en matériel estimée à plusieurs millions de francs Cfa jonche l’entrepôt du programme Elargi de vaccination. Il s’agit de la donation que vient de faire le Fonds des nations unies pour la population à la délégation régionale de la santé pour le centre, ceci en faveur du personnel de santé et surtout des femmes enceintes.
Il est à peu près 16 heures mercredi 15 juillet dernier, lorsque l’équipe de reporters de votre journal arrive à l’entrepôt situé au quartier Mballa II à Yaoundé dédié au Pev pour la conservation de ses vaccins de routine. Premier constat, une dizaine de personnes s’y trouvent. L’équipe chapeautée par Dr Vogue Noel fait le listing de tout le matériel. Deux à deux avec une liste à la main, les yeux passent et repassent sur le matériel. La tâche est ardue, les décomptes se font et se refont car il ne faut faire aucune erreur. Après une trentaine de minutes, les comptes sont bouclés et chacun est satisfait car tout s’y trouve comme sur la liste. En effet, « cette dotation que nous venons de réceptionner entre dans le cadre de l’appui de l’Unfpa dans la lutte contre le Covid-19 » explique Dr Vogue, représentant de madame le délégué régional de la santé publique pour le centre.
Sur le bordereau de livraison, on y voit inscrit 100 paires de gants chirurgicaux, 151 litres de gel hydro-alcoolique, 100 charlottes en boites de 100, 12 pulvérisateurs manuels, des écrans faciaux, des surblouses, des lunettes de protection, des surchaussures, des cuvettes, des bracelets d’identification à la naissance, des termoflashs, des seaux robinets pour le lavage des mains et la liste est loin d’être exhaustive. Aussi l’Unfpa appui la région du centre dans 9 districts avant l’avènement du coronavirus et cet appui porte sur la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile. C’est donc ainsi que « notre partenaire avec l’appui de la banque islamique de développement a réajusté certains de ses activités pour appuyer les districts concernés. Et plus particulièrement le personnel de santé qui doit être protégé dans l’exercice de ses fonctions en faveur de la mère et de l’enfant également pour pouvoir prendre en charges les éventuelles mamans qui seraient victime de cette pandémie ainsi que les enfants » martèle le point focal pour la santé de la reproduction.
C’est donc au total 9 districts de santé qui pourront dans cette lutte acharnée de l’ennemie invisible protéger leur personnel de santé ainsi que les femmes enceintes et les enfants. Il s’agit notamment des districts de santé d’Akonolinga, Bafia, Biyem-assi, Cité-verte, Mbalmayo, Ntui, Obala, Sa’a, Nanga-Eboko. « Les espaces ont été prévus dans ces districts et ce matériel va être disponibilisé pour qu’en cas de survenue d’un cas suspect ou confirmé chez la mère, chez l’enfant, que le personnel soit suffisamment armé pour sa propre protection et pour celle de la mère » confie Dr Vogue, point focal pour la santé de reproduction pour le centre. Il convient de noter que ces districts sont ceux-là qui par le passé ont été sélectionnés depuis 2015 parce qu’ayant une population assez grande et ne bénéficiant pas d’une offre de qualité en matière de santé de la mère et de l’enfant. Le projet Pasmin (projet d’appui à la santé maternelle et infantile est financé par la banque islamique de développement sous la coordination du programme national de lutte contre la mortalité maternelle et infanto-juvénile au Cameroun.
Ariane Makamte