Ces animaux ont reçu le vaccin antirabique le 28 septembre dernier lors de la journée mondiale de lutte contre la rage à l’esplanade de la délégation régionale de l’élevage, des pêches et des industries animales de l’Adamaoua. Le délégué régional en personne, a procédé à l’administration des vaccins aux chiens, chats et singes.
L’une des zoonoses les plus mortelles, les chercheurs n’ont pas encore réussi à mettre sur le marché un sérum contre cette maladie. La solution demeure donc la vaccination des animaux de compagnie. Celle-ci ayant une durée d’un an, la vaccination permet à l’animal d’être moins dangereux. Les populations ayant suivi l’appel du délégué régional de l’élevage ont profité de l’occasion pour immuniser pour un an leurs animaux de compagnie. « Je suis venu répondre à l’appel du délégué régional de l’élevage dans le cadre de la journée de lutte contre la rage. Vous savez que le vaccin contre la rage coûte assez cher et jusque-là aucun traitement n’est disponible pour les personnes souffrant de la rage suite à une morsure ou une griffure de chien ou de chats. C’est une opportunité pour nous de faire vacciner ces animaux et d’être à l’abris des problèmes au cas où mon chien venait à griffer ou mordre quelqu’un », explique DawaïMeka, propriétaire d’un chien.
Comme lui, ils sont nombreux ceux qui ont saisi l’occasion de faire vacciner leurs animaux de compagnie. A la délégation régionale de l’élevage, des pêches et des industries animales, l’on se veut clair par rapport à la dangerosité de la maladie. « La rage est une maladie virale. Elle représente un problème de santé publique, c’est pour cette raison que dans le cadre de la commémoration de cette journée, le ministère de l’élevage a décidé de vacciner gratuitement tous les chiens, les chats et les primates contre cette maladie dangereuse. Il y a une disposition règlementaire qui la déclare comme maladie reconnue légalement contagieuse et à déclaration obligatoire » explique, Dr. Moussa Yaya, délégué régional de l’élevage de l’Adamaoua.
Hautement tueuse et contagieuse, cette maladie qui se transmet l’animal à l’homme par griffure ou morsure nécessite une prise en charge précoce dès l’apparition des premiers signes l’être humain, « si les dispositions ne sont prises à temps pour la prise en charge médicale, dès que les symptômes de la maladie apparaissent, c’est la mort. Le chien ou le chat enragé est reconnu par son caractère de nervosité, l’agressivité, une salivation abondante. Dès la constatation de ces signes, la seule chose à faire c’est de se rapprocher des services vétérinaires. Je voudrais dire, si d’aventure, quelqu’un est mordu par un chien ou griffé par un chat, ce qu’il faut faire, c’est d’aller vers les centres de santé les plus proches pour une prise en charge. L’animal ayant mordu la personne doit être conduit vers les services vétérinaires pour la mise en observation. », conseille-t-il aux populations.
La traque aux chiens et chats errants
Bien que la région n’ait pas enregistré cette année des cas de rage, la vigilance demeure. Les chiens errants qui sillonnent les carrefours, débits de boissons et quartiers des villes et villages de l’Adamaoua restent tout de même à craindre. Les services de municipalité peuvent jouer un rôle important dans l’éradication de ces animaux qui constituent une menace permanente. « La lutte contre la rage ne consiste pas seulement à faire vacciner les chiens et les chats, il y a une lutte qui est celle de ne pas permettre que ces animaux errent dans nos villes et campagnes. J’interpelle les propriétaires de ces animaux qui les laissent errer dans les centres urbains. Tout animal errent normalement doit être abattu, par ce qu’on ne connait pas son statut. Il faut également accentuer la sensibilisation au niveau des enfants à ne pas jouer avec ces animaux ».
La célébration de cette journée vient remettre au goût du jour la nécessité de s’entourer de toutes précautions nécessaires pour la lutte contre la rage dans les villages et campagnes. Le thème de l’édition 2020, ‘’Finissons-en avec la rage : collaborons et vaccinons’’ insiste sur la vaccination contre la maladie qui reste encore sans traitement médicamenteux.
Jean BESANE MANGAM