La vaccination et Covid-19 au Cameroun: LE VACCIN ASTRA ZENECA

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Vaccinations are an essential tool in public health.

Si la vaccination fonctionne, c’est parce qu’elle s’inspire des mécanismes de défenses naturelles de l’organisme humain. Lors d’un contact avec un corps étranger, les globules blancs sont attaqués et en réponse, ces derniers vont se défendre, détruire ce corps étranger mais, va le garder en mémoire afin de réagir plus rapidement et plus efficacement en cas de nouvelles attaques ultérieures et produire les anticorps les plus appropriés. Les vaccins contiennent soit un germe inactivé, soit un germe vivant mais atténuer ou encore, il peut s’agir d’un bout de germe qui est atténué et dont l’objectif final, est de déclencher une réaction immunitaire de notre organisme, notamment l’action des cellules lymphocytaires qui produiront des anticorps. Chaque vaccin entraine des anticorps spécifiques et protecteurs, pour une maladie donnée dans une situation donnée.

The immunity conferred by vaccination protects not only the immune individual but also unvaccinated people in the community such as infants too young to be vaccinated. This collective immunity can only work if a sufficient number of people are vaccinated. In contrast, a person who gains immunity by contracting the disease can expose other unvaccinated people to the disease. This person is also at risk of complications.

Un virus en est à l’origine, pas une bactérie : Le Covid-19. Il survient au Cameroun lorsque le premier cas est confirmé le 06 mars 2020. Le 07 Avril 2020, le pays compte 730 cas, 60 personnes guéris et 10 décès. A ces moments-là, des mesures préventives avaient été prises pour stopper la propagation de cette pandémie qui hélas a causé des pertes en vies humaines, laissant ainsi les familles en émoi. C’est en décembre 2020 que le Gouvernement du Cameroun avait introduit sa demande de vaccin contre la COVID-19. Le pays s’est prononcé pour l’utilisation du vaccin Astra Zeneca qui répond aux conditions de conservation existantes dans le pays (entre 2°et 8°C). Au Cameroun, environ 78 929 cas confirmés, 1 275 décès, 73 974 personnes guéries (93,5%), 57 630 personnes vaccinées dont 14 616 personnels de santé, 182/190 districts de santé ont débuté la vaccination, 2 776 personnels de santé infectés dont 42 décès, 409 femmes enceintes infectées dont 5 décès, 190/190 districts de santé affectés (100%), 3 680 cas actifs, 122 hospitalisés dont 39 sous oxygène.

Le Covid-19 utilise une protéine à sa surface comme une clé pour entrer à l’intérieur de nos cellules et les infecter. Le fonctionnement du vaccin Astra Zeneca est clair. Les données scientifiques publiées jusqu’aujourd’hui sont très évidente sur la protection du vaccin face aux formes symptomatiques de la maladie avec selon des études, jusqu’à 82% d’efficacité pour 12 semaines entre deux doses. En revanche, si les doses sont administrées trop proches l’une de l’autre, moins de six semaines, l’efficacité tombe à seulement 55%. Le vaccin permet de diminuer le risque de transmission de la maladie de l’ordre de 64%. Les symptômes pseudo-grippaux (fièvre, céphalées, courbatures) du vaccin Astra Zeneca sont très fréquents mais bénins touchant surtout les jeunes et s’atténuent spontanément au bout de 1 à 3 jours. Mais ce sont surtout plusieurs cas d’évènements graves de caillots sanguins très particuliers associés à des plaquettes base qui suscitent quelques inquiétudes. Pour mieux gérer ce risque, il est recommandé la surveillance de l’apparition de symptômes évocateurs afin de bénéficier au plus vite d’un avis médical et d’un traitement rapide.

Le risque connu pour le vaccin Astra Zeneca sont surtout les effets secondaires bénins très fréquents et transitoires chez les sujets jeunes ainsi qu’un risque de caillots sanguins potentiellement grave de l’ordre de 1/100.000.

Quelques soit le type de vaccin, se faire vacciner est une décision qui doit toujours se baser sur une balance bénéfices/risques. La vaccination intervient lorsqu’on est en bonne santé à titre préventif. Peu importe le vaccin, le choix est individuel et collectif ; en choisissant de se faire vacciner, on diminue son risque individuel de contracter la maladie mais aussi, le risque d’en faire une forme sévère. Eviter d’être hospitalisé et ou avoir des problèmes respiratoires, c’est contribuer à diminuer la pression sur le système de santé, à permettre aux urgences vitales et aux malades atteints de maladies chroniques d’être pris en charge correctement. Se faire vacciner, c’est aussi contribuer à limiter la propagation du virus et donc des conséquences désastreuses économiques, sociales et psychologiques de cette épidémie au Cameroun et dans le reste du monde.

 

Charles Tsimi, Blogueur et étudiant en médecine.

 

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