”Les progrès en vue d’une couverture santé universelle (CSU) sont non seulement cruciaux pour la promotion de
l’équité, des droits fondamentaux et de la sécurité humaine en matière de santé, mais sont aussi porteurs d’avantages
économiques importants.”
La première raison d’investir dans la CSU est d’ordre moral : il est inacceptable que certains membres de la société soient exposés à la mort, à l’invalidité, à la maladie et à l’appauvrissement pour des questions qui pourraient être réglées à peu de frais. Mais la CSU est également un bon investissement. La prévention de la malnutrition ainsi que de la mauvaise santé se traduira probablement par des effets bénéfiques considérables en termes de vies plus longues et productives, de niveaux de revenu plus élevé, et de frais médicaux épargnés. Une réponse efficace à la demande de planification familiale accélérera la transition en matière de fécondité, qui entraînera à son tour des taux de croissance économique plus élevés ainsi qu’une réduction plus rapide de la pauvreté. De plus, l’amélioration des systèmes de surveillance épidémiologiques peut endiguer le coût humain et les conséquences économiques des épidémies.
Les progrès en vue d’une couverture santé universelle (CSU) sont non seulement cruciaux pour la promotion de l’équité, des droits fondamentaux et de la sécurité humaine en matière de santé, mais sont
aussi porteurs d’avantages économiques importants. De nombreux pays d’Afrique ont fait preuve d’un leadership impressionnant dans la conduite de leur programme de santé, soutenu par des engagements au titre des objectifs du millénaire pour le développement et, plus récemment, au titre des objectifs de
développement durable. L’engagement en faveur de la couverture santé universelle (CSU) – l’idée que chacun puisse accéder aux services de santé dont il a besoin sans encourir de difficultés financières
– est fondé sur la reconnaissance de la valeur intrinsèque de la santé et du droit à la santé. En d’autres termes, il est inadmissible que certains membres de la société soient exposés à la mort, à l’invalidité, à des problèmes de santé et à l’appauvrissement pour des problèmes qui pourraient être résolus à peu de frais. La CSU est également un bon investissement économique. En effet, la prévention de la malnutrition et de la maladie aura vraisemblablement des effets bénéfiques considérables sur la longévité et la productivité des individus, le niveau des revenus, et les coûts de santé évités. Une protection contre la paupérisation provoquée par les dépenses en soins médicaux va également contribuer à la stabilité sociale, qui est un préalable à une croissance économique soutenue. Une réponse efficace à la demande de planification familiale accélérera la transition de la fécondité, qui entraînera à son tour un relèvement des taux de croissance économique et une réduction plus rapide de la pauvreté. Des systèmes de santé renforcés, aptes à prévenir et détecter les pandémies et autres crises sanitaires, et à y répondre efficacement, peuvent réduire de façon spectaculaire les perturbations et les coûts économiques causés par de tels événements. De plus, l’accès à des services de santé à un coût abordable aide à réduire les difficultés financières liées à la maladie, tout en contribuant à la cohésion sociale et à la
réduction de la pauvreté. Enfin, le secteur de la santé contribue de plus en plus, et directement, à la croissance économique et à la création d’emplois. En résumé, la CSU est non seulement un facteur
d’égalisation sociale, mais également un bon investissement dans le capital humain et la sécurité sanitaire, ainsi qu’un moteur pour la création d’emplois dans le secteur de la santé.
La CSU devient de plus en plus un impératif politique car les citoyens de la région attendent des services de santé plus accessibles et de meilleure qualité.
Par Joseph MBENG BOUM