Adamaoua : 25,6% de taux d’exécution physico-financière des projets du BIP au 1er semestre 2023

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C’est la substance des travaux du comité de suivi de l’exécution physico-financière du Budget d’Investissement Public dans l’Adamaoua tenue le 27 juillet 2023 à la salle des réunions de la Mission Spéciale d’Eradication des Glossines. Parmi les goulots d’étranglement, la faible implication des maires des communes.

En ce temps de décentralisation, les maires de la région de l’Adamaoua continuent de tirer l’amélioration des conditions de vie et du bien-être de leurs populations vers le bas. Selon le comité régional de suivi de l’exécution des projets du BIP dans l’Adamaoua, présidé par l’honorable Mohamadou Mahdi, les chefs des exécutifs communaux s’impliquent faiblement dans la tenue des comités communaux de cette instance. Sur les 21 communes de la région, à peine 5 tiennent régulièrement leur comité. Ce qui se traduit par la faible exécution des projets à même de contribuer au bien-être des populations. Au 1er semestre de l’année budgétaire en cours, le taux est de 25,6%.

A en croire le président dudit comité, honorable Mohamadou Mahdi, bien qu’insuffisant, la région de l’Adamaoua a connu un bond en avant par rapport à l’année dernière à la même période où le taux était de 21%. « Comparer au même moment l’année dernière, le taux était de 21% » explique honorable Mohamadou Mahdi. Et de projeter, « D’ici la fin de l’année 2023, nous devons regagner notre place de leader comme les années précédentes. A la dernière session, nous avons été relégués au second rang au profit de la région du Nord ».

Investissements

Ces performances auraient été plus intéressantes si les maires des communes s’impliquaient effectivement dans le suivi des exécutions des projets dans leurs collectivités. A peine 5 maires sur les 21 tiennent leur comité de suivi. Entre temps, les conditions de vie des populations prennent un coup. Ce qui, du point de vue du docteur Amadou Bello, délégué régional du ministère de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire de l’Adamaoua, laisse un goût d’inachevé. Entre temps, les populations baignent dans la précarité. « L’Etat transfère des ressources aux CTD pour l’exécution, y compris le conseil régional. Si ces projets ne sont pas exécutés, quel est le bilan que ces communes vont présenter à leurs électeurs. C’est de leur intérêt de participer aux travaux de suivi de l’exécution physico-financière  des investissements publics pour que l’exécutif communal ait des éléments valables et intéressants » dit-il. Sur plus de 9 milliards transférés dans la région, les communes ont la plus grosse cagnotte. Malheureusement, la faible participation des maires des communes plombe l’envol de l’Adamaoua et le bien-être des populations.

Jean Besane Mangam

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