Adamaoua : Assana Brahim s’insurge contre l’avortement

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Dans un roman publié récemment, cet enseignant de l’Université de Ngaoundéré remet au goût du jour l’interruption volontaire de la grossesse ou avortement. Une œuvre qui traduit l’engagement de l’auteur à lutter contre les avortements.

Le septentrion malgré les campagnes de sensibilisation reste l’une des zones où le mariage précoce et forcé est en vogue. Ce qui aboutit parfois à des maladies telles que l’incontinence urinaire et les fistules obstétricales. Pour beaucoup des jeunes filles qui ont été forcées à se marier très jeunes, la solution se trouve dans l’avortement, au risque de leur santé.

Dans le milieu universitaire, la situation est d’autant plus inquiétante. De nombreuses jeunes filles tombent enceintes chaque année. La solution pour certaines, se trouve dans l’abandon du nouveau-né ou même du fœtus (dès le début de son développement). Par sa plume, l’auteur Assana Brahim s’insurge contre cette pratique qui porte atteinte à la dignité de la femme. Elle devient par la même occasion une criminelle et elle portera sur sa conscience toute sa vie.

Le fœtus meurtrier, dernière parution de l’enseignant éditée par Ifrikiya est un appel à la prise de conscience sur la protection de la vie humaine. Selon le Professeur Assana Brahim, Le fœtus meurtrier fustige ces pratiques qui se sont répandues dans nos contrées. « Les thèmes abordés sont nombreux. On peut citer entre autres l’infanticide, la malédiction, la recherche du bonheur, la panne littéraire » explique l’auteur. Et d’ajouter, « Le lecteur va savourer l’histoire d’un homme qui a un destin singulier. Jeté dans les cabinets d’aisance à sa naissance par sa mère. Il va survivre et traine sur lui une mauvaise réputation de l’enfant maudit. Malgré les efforts faits par lui pour réussir dans ses études et obtenir un métier d’enseignant, il sera rejeté par les habitants de son village pendant sa retraite ». Cette œuvre littéraire sous fond de mise en garde invite les uns et les autres à une sexualité responsable des jeunes.

Assana Brahim, l’auteur du Le fœtus meurtrier est maître de conférences au département de français à la Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines de l’Université de Ngaoundéré. Il navigue entre les différents genres littéraires pour porter les messages de lutte contre les maux qui minent la société. Le roman de 265 pages sera dédicacé dans les prochains jours à Ngaoundéré, mais déjà de nombreux lecteurs se ruent vers l’auteur pour se procurer les exemplaires.

Jean Besane Mangam

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