Adamaoua : Des jeunes à la conquête du marché avec l’agroalimentaire

Dans un contexte de mise en œuvre de la politique de l’import-substitution, de plus en plus de jeunes se lancent à la conquête du marché local, et même de la sous-région. Avec des produits locaux transformés, ils mettent à la disposition des consommateurs divers produits. Malgré la diversité des produits, des questions subsistent quant à la qualité hygiénique et sanitaire de ces produits.

Malgré son fort potentiel agropastoral, le Cameroun peine à satisfaire la demande locale. Partout sur le territoire national, des initiatives sont mises en place en vue de proposer aux consommateurs des produits locaux transformés. Ces initiatives bénéficient dans leur grande majorité des appuis d’organisations internationales et accompagner par les structures de formation au niveau local. C’est le cas de l’Ecole Nationale Supérieure des Sciences Agro-Industrielles (Ensai) de l’Université de Ngaoundéré. Dans cette école spécialisée en agroalimentaire, de nombreux projets sont maturés et accompagnés. Le but ici est de conquérir le marché local, national et même international.   Menoa Larissa, une étudiante en deuxième année, en est la parfaite illustration. Passionnée par l’agroalimentaire, elle s’est penchée sur la transformation du corn-chaff, une céréale très consommée au Cameroun. “J’ai constaté que la préparation traditionnelle du corn-chaff était longue et fastidieuse“, explique-t-elle. “J’ai donc cherché à développer une méthode plus rapide et plus pratique, tout en garantissant une qualité hygiénique irréprochable. “

Son projet consiste à transformer le corn-chaff en un plat prêt à l’emploi, facile à préparer et répondant aux normes internationales en matière de sécurité alimentaire. “Je contrôle rigoureusement chaque étape de la production, de la sélection des matières premières jusqu’à l’emballage final”, assure-t-elle.

Une école, un incubateur d’idées

Ce souci de la qualité est partagé par les professeurs, encadreurs de ces jeunes. “Notre objectif est de former des futurs professionnels capables de développer des produits alimentaires sains, nutritifs et compétitifs sur le marché international“, souligne le professeur Nicolas Njintang Yanou. “Nous encourageons nos étudiants à innover et à trouver des solutions adaptées aux besoins des consommateurs camerounais et aux Camerounais de la diaspora. “

Un impact positif sur l’économie locale

Ces projets d’innovation ont un impact positif sur l’économie locale. En valorisant les produits agricoles camerounais, ils contribuent à réduire la dépendance aux importations et à créer de nouvelles opportunités d’emploi. De plus, en développant des produits répondant aux normes internationales, ces jeunes entrepreneurs facilitent l’accès des produits camerounais aux marchés étrangers.

Les projets développés à l’ENSAI sont une preuve que la jeunesse camerounaise est porteuse d’espoir. En misant sur l’innovation et la qualité hygiénique et sanitaire, ces jeunes contribuent à bâtir un avenir meilleur pour leur pays.

Par Jean Besane Mangam

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