Avec des temperatures très basses avoisinant 11°c en matinée et en soirée et une forte chaleur en journée, les populations de l’Adamaoua en general et celles de Ngaoundéré en particulier font face à cette saison qui leur impose de nouveaux modes de vie. Ce phénomène est à l’origine des problèmes de santé.
La région de l’Adamaoua traverse actuellement une saison typique des zones désertiques où les piques de chaleur et de soleil sont très marqués. Les matins et les après-midis sont généralement très froids. Ce qui est à l’origine de maladies des voies respiratoires. Face à cela, c’est chaque personne qui y va selon ses moyens et techniques pour se protéger. “La route des quartiers comme Repnyanga, Burkina, Mardock sont impraticable à cause de la poussière. À chaque fois que vous croisez une voiture ou une autre moto, vous êtes enveloppé par une épaisse nuage de poussière. La nuit, on a mal aux yeux” avance Parfait, moto-taximan dans la ville de Ngaoundéré. Comme lui, Issa vit la meme chose et s’adapte dans ce contexte difficile. “L’homme doit subvenir aux besoins de sa famille. J’ai des enfants et une femme à nourrir. Chaque fois que je sors pour travailler, j’évite les quartiers où la route n’est pas aménagée ou j’augmente les prix pour décourager le client” dit-il.
Selon le personnel medical, la fraîcheur et la poussière sont à l’origine des maladies. Pour le professeur Néossi, médecin radiologue en service à l’Hôpital Régional de Ngaoundéré, “Ces particules de poussière vont entraîner l’irritation tout au long de leur passage, notamment au niveau des fosses nasales, au niveau du rhino-pharynx, le pharynx même. Ces poussières créent donc une fragilité au niveau de ces voies respiratoires et des voies respiratoires supérieures et inférieures, notamment les rhinites, les pharyngites, puis même les bronchopulmonies, les bronchites et même les pulmonies”.
Face à ces conditions de plus en plus extrêmes, les habitants adoptent diverses methodes pour se protéger. “Donc on se protège avec des comprimés contre le grippe. Je vis à Mardock. Et là-bas, il y a beaucoup de poussière. On utilise plus les voiles et le cache-nez pour nous préserver lorsqu’on doit sortir de la maison”, confie Clarisse, femme au foyer. D’autres personnes font recours aux baumes. Ils les utilisent au niveau des narines pour empêcher les particules de poussières d’atteindre l’intérieur des voies respiratoires. “Je ne me sépare plus depuis quelques jours de mon baume. Ça réduit la penetration de la poussière dans les narines et pour les yeux, j’ai mes lunettes”.
Pendant que les populations rédoutent les maladies, les vendeurs des baumes, des voiles et autres gadgets se frottent les mains. “Je vends en moyenne 2 paquets de cache-nez qui contient 50 unités et ça fait 10.000f pour la journée. Ce n’est pas mal pour un débrouillard” se réjouit Assaitsa, vendeur.
Les habitants des quartiers périphériques de la ville de Ngaoundéré espèrent que les travaux engages par la mairie de la ville et le ministère de l’habitat et du développement urbain puissent les atteindre.
Jean Besane Mangam
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