Administrations publique à Ngaoundéré : Des toilettes insalubres, véritable danger pour la santé

L’état de délabrement des toilettes  dans les services publiques dans la ville de Ngaoundéré constitue une véritable bombe sanitaire.Les toilettes réservées aux usagers sont dans un état macabre.Les témoignages d’usagers sont unanimes : les installations sont vétustes, sales et souvent inaccessibles. Cette situation qui est un danger de santé publique expose la population à de nombreux risques pour la santé.

La ville de Ngaoundéré fait face à un manque criard des toilettes publiques. Dans les services publics, celles réservées aux usagers laissent à désirer. Abandonnées et sans entretien, elles constituent une véritable source de maladies pour ceux qui tenteraient d’y faire un tour.

Selon des usagers, les toilettes des administrations publiques de la ville, notamment celles des services hautement fréquentés  sont dans un état de saleté et de dégradation extrême. Les installations sont vétustes, les toilettes sont souvent bouchées, et les conditions d’hygiène sont déplorables. « Je viens de sortir des toilettes d’un service public, mais laissez-moi dire que c’est mieux de les fermer que de les laisser ainsi propager les maladies » se désole Simon, usager, non sans relever ce à quoi s’occupent les agents d’entretien dans ces services. “Je me demande à quoi servent finalement les personnes affectées à ces tâches. Ou bien ils s’occupent seulement des toilettes internes des responsables de ces services ? Il faut qu’on apprenne que l’état des toilettes de nos services reflète d’une manière ou d’une autre nos conditions d’hygiène même dans nos domiciles” conclut-il.

Les usagers dénoncent le manque d’entretien et de maintenance des installations, ainsi que l’absence de produits d’hygiène de base tels que le savon, l’eau  et le papier toilette.

Les femmes sont particulièrement touchées par cette situation, car elles sont souvent contraintes de se rendre dans des endroits insalubres pour répondre à leurs besoins. « Lorsque je sors de chez moi, je m’arrange à moins consommer de l’eau et des aliments qui pourraient m’indisposer, puisque les toilettes publiques sont rares dans la ville et celles des services publics sont dans un piteux état. A défaut, je fais recours aux débits de boissons d’un certain standing qui disposent des toilettes mieux entretenues » fait savoir Marlène, habitant de Ngaoundéré.

Cette situation est d’autant plus préoccupante que les toilettes publiques sont fréquentées par un grand nombre de personnes, notamment les usagers des services administratifs, les élèves surtout en ces temps des concours et des préparatifs de la rentrée scolaire et académique.

 Les autorités locales et les responsables de ces services sont donc interpellés pour remédier à cette situation qui met en mal la santé des usagers.

Il est urgent que les autorités prennent des mesures pour réhabiliter et entretenir les toilettes publiques de la ville, afin de garantir aux usagers des conditions d’hygiène et de salubrité décentes.

« Nous espérons que le concours de la ville la plus propre de la région mettra l’accent sur l’entretien des toilettes publiques dans les administrations publiques. S’il faut seulement parler de la ville la plus propre en mettant l’accent sur les rues et les devantures des services, c’est  qu’il y a encore beaucoup à faire » se projette Ousmanou, habitant du quartier Dang.

En attendant des mesures correctives, les toilettes réservées aux usagers dans les services publics dans la ville de Ngaoundéré sont un grand corps malade. L’urgence de leur réhabilitation et leur entretien s’imposent.

Jean Besane Mangam

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