Une semaine après la reprise des classes dans les établissements maternels, primaires et secondaires, la question d’hygiène et de salubrité se pose. Entre absence des points d’eau et non-respect des mesures barrières contre le covid-19, il y a de quoi passer à une sensibilisation des acteurs.
Les élèves de l’ensemble du territoire national sont de retour dans les salles de classes. Après quelques mois de vacances, beaucoup semblent avoir mis de côté les gestes qui sauvent, notamment le lavage des mains à l’eau coulante et au savon. Les anciennes habitudes ont refait surface. Les élèves dans leur grande majorité se déplacent sans masque facial.
Dans les établissements maternels, primaires et secondaires de la région de l’Adamaoua, les élèves ont mis de côté le respect des mesures de lutte contre le covid-19. Ce dernier, de l’avis du personnel médical dans la région est encore rampant. À côté du covid-19, le choléra rode autour de la région. « Depuis l’année dernière, nous on se dit que le covid-19 est déjà fini. Je porte le masque lorsque je pars dans certains services qui sont exigeants » fait savoir Pismo Emmanuel, élève au Lycée Bilingue de Malang, dans le 3ème arrondissement de Ngaoundéré. Comme lui, ils sont nombreux à avoir relégué aux calandres grecques les mesures de prévention des maladies comme le lavage des mains, le port du masque. A Ngaoundal, à près de 200km de Ngaoundéré, au-delà de la difficulté pour les élèves de respecter les mesures anti covid-19, la communauté éducative fait face à des difficultés aux points d’eau dans certains établissements du secondaire. C’est le cas par exemple au Lycée de Ngaoundal où le chef d’établissement lance un appel aux élites et la municipalité à doter l’établissement d’un point d’eau afin de faciliter la tâche aux apprenants. « La rentrée est effective dans notre établissement, mais le seul bémol ce que nous n’avons pas de point d’eau qui nous permet de maintenir la propreté en état. Nous sommes toujours obligés de recourir aux forages du quartier. Ce n’est pas facile », Bategnin Gabriel, proviseur du Lycée de Ngaoundal, avant de lancer un appel à la hiérarchie afin de résoudre ce problème, « Il faut que la hiérarchie pense à doter le lycée d’un point d’eau pour que nous puissions utiliser le cubitenaire qui nous a été affecté » conclue-t-il.
Au moment où l’année scolaire 2022/2023 entame sa deuxième semaine, les mesures barrières anti covid-19 et autres maladies hydriques sont de plus en plus mises aux oubliettes par bon nombre d’apprenants.
Jean BESANE MANGAM