L’ONG Amnesty international a publié le 02 novembre 2023, à Dakar, un rapport sur « les crimes et autres atteintes aux droits humains au Burkina Faso », faisant état de 46 localités assiégées par les groupes armés, 6100 écoles et 373 centres de santé fermés de juin à juillet.
« Nous publions aujourd’hui un rapport sur la violation des droits humain et les exactions qui sont commises dans les villes assiégées au Burkina Faso. Au moins, 46 localités sont assiégées par des groupes armés. Ces populations sont privées d’accès à la santé et à l’éducation », a indiqué Samira Daoud, directrice d’Amnesty international de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Selon l’organisation, l’état de siège imposé par des groupes armés au Burkina Faso a nui aux moyens de subsistance des habitants et généré une insécurité alimentaire qui a aggravé une situation humanitaire déjà critique de manière générale.
Le rapport souligne que du fait des attaques menées par des groupes armés contre les convois de ravitaillement et de l’interdiction des activités agricoles et du pâturage pour le bétail dans des endroits comme Djibo et Sebba, les habitants sont encore plus à la merci de l’insécurité alimentaire et des conséquences que cela a sur leurs moyens de subsistance. Amnesty International recommande à toutes les parties au conflit armé de « mettre fin immédiatement à toutes les attaques contre les civiles ou les moyens de survie de la population civile, en particulier les infrastructures liées à l’eau ».
Selon l’ONG Acled, les violences des groupes armés jihadistes au Burkina ont fait, depuis le début du conflit en 2015, plus de 17.000 morts, civils et militaires, dont 6.000 depuis début 2023. Le pays compte également plus de deux millions de personnes déplacées. En outre, “la situation humanitaire s’est considérablement dégradée” depuis l'”expansion” en 2022 de cette “nouvelle tactique” qu’est l’état de siège, ajoute Amnesty.
Divine KANANYET/ voaafrique.com