Cameroun : la Musaac construit 16 centres médicaux et des morgues

Placé sous la tutelle du ministère de la Santé publique, Sylvestre Ndi Alima, Chef du projet a procédé récemment à la passation des marchés aux entreprises pour la construction desdits centres médicaux et des morgues.

Ce projet ambitieux et novateur vise à améliorer la couverture sanitaire et la sécurité sociale des populations. Il s’agit d’assurer la construction et la gestion des centres médicaux. C’est le fruit du travail bien fait et de la témérité, l’aboutissement d’un long processus commencé en 2015 avec la pose de la première pierre et la signature de la convention avec l’Etat.

Pour les responsables de la mutuelle de santé des acteurs de l’économie (Musaac), il s’agit de construire  et d’équiper 16 centres médicaux dans les dix régions du Cameroun y compris ceux de Mbalmayo-Foumban ; Kribi-Dschang-Kye-Ossie et kousserie. Quatre centres de diagnostique ; une centrale de médicaments à Yaoundé et un magasin à Ngaoundéré ; une Mutuelle de santé. La mise en œuvre du projet va se faire dans le cadre de deux composantes à savoir, d’abord l’amélioration de l’offre de services et des soins de santé qui se décline sur trois volets : premièrement la construction et équipement des 16 centres médicaux ; deuxièmement la construction et l’équipement de quatre  centres de diagnostic à Yaoundé, Douala, Bafoussam et Garoua ; et en troisième lieu le management desdites formations sanitaires. Et ensuite, l’amélioration de l’accessibilité financière des acteurs de l’économie aux services par les soins de santé sur deux volets dont, la sensibilisation des acteurs de l’économie et la mise en place et la gestion de la mutuelle de santé.

La population ciblée est celle des  acteurs et leurs familles. Toutefois, de façon indirecte, les populations des localités concernées et autres visiteurs pourront également bénéficier des services qu’offrent les centres médicaux et la mutuelle de santé. Les actions de communication seront de plusieurs types, visant ainsi à valoriser les activités du projet auprès des populations ciblées, des partenaires et du grand public. Entre autre on distingue : les émissions radio (spot d’information, table ronde, interview), les publications (un journal spécial « Musaac info » a déjà vu le jour), matériel didactique (brochures, dépliants, banderoles, journal du projet, etc.)

A  ce jour, sept sites sont identifiés et trois sont en cours de finalisation. Il est donc utile de capitaliser les regroupements en proposant la mise sur pied d’une mutuelle, qui au-delà des aspects liés à l’assurance sanitaire, vise à faire la promotion de la sécurité sociale. Dans sa phase de fonctionnement optimal, le projet va employer près de 717 personnels tels que, 50 personnels du siège (en poste depuis le 1^er janvier 2019) ; 528 personnels pour douze centres médicaux ; 132 personnels relevant des deux centres de diagnostic ; et 07 personnels pour la centrale des médicaments.

Le cout global du projet est de 305 millions d’euros sous forme d’emprunt auprès d’IT Huba corporation and credit. Le démarrage du projet s’estime à 33.967.793.828 Fcfa dont la réalisation des infrastructures s’élève à 6.610.121.806 Fcfa ; l’équipement à 10.818.828.000 Fcfa et le fonctionnement à la hauteur de 5.631.707.655 fcfa. Les fonds proviennent principalement de la contribution de l’Etat donc le montant global n’est pas connu, mais dont l’inscription est faite chaque année dans le budget de l’Etat et la contribution de Camsanté, à travers des emprunts auprès des partenaires financiers. L’engouement constaté par les partenaires techniques et financier, démontre l’intérêt que ce projet représente pour les populations camerounaises et même au-delà des frontières. « Je ne peux que me réjouir et dire qu’enfin, ce bébé est né, il faut maintenant l’encadrer pour qu’il grandisse et soit adulte. » déclare Sylvestre Alima Ndi chef de projet.

Désiré  EFFALA