Depuis le 27 décembre 2020, la campagne de vaccination contre la Covid-19 a débuté en France. Elle se poursuivra durant l’année 2021 suivant les différentes recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS). D’ici l’été prochain, 30 millions de personnes devraient être vaccinées, soit les 2/3 de la population de plus de 18 ans. Mais que pensent les jeunes de cette campagne de vaccination contre la Covid-19.
Pour ou contre la vaccination ?
Abdel est totalement pour la vaccination contre la Covid19. La preuve, il a déjà reçu sa première dose de Pfizer, le vaccin le plus administré en Europe. Étudiant en Master dans une école de commerce, il explique son choix : « Étant en première ligne dans la campagne de vaccination avec le personnel soignant, je suis au contact de centaines de personnes par jour. En plus des gestes barrières, ce vaccin est une protection nécessaire pour moi et pour ceux qui m’entourent ».
Pour Sophie, une étudiante en droit, la vaccination massive est la meilleure des solutions pour réduire l’impact de cette épidémie et le taux de mortalité. Ce serait aussi une option pour un retour à une vie normale. « Cette crise ne s’arrête pas à l’aspect sanitaire, mais elle a des répercussions désastreuses sur la vie sociale, sur l’économie, l’industrie, et bien d’autres secteurs. Depuis le début de la crise, des milliers de français ont basculé dans la pauvreté. Et cela me fait craindre l’après crise », se plaint Sophie.
Manque d’informations sur la campagne de vaccination
Cette idée, Xavier la partage aussi. Étudiant dans une grande école, il pense que la vaccination peut permettre le retour d’une vie normale. Si cela était nécessaire, il serait prêt à se faire vacciner : « L’année 2020 a été assez tragique pour les étudiants. Personnellement, j’ai très mal vécu mon année académique. J’ai été loin de mes amis. J’ai fait tous mes cours en ligne. Je voudrais retrouver une vie normale », se plaint Xavier.
Melissa, étudiante en Ressources humaines pense quant à elle, qu’il n’y a pas assez de communication sur la campagne de vaccination contre la Covid19. Pour elle, la communication devrait se faire au-delà des médias traditionnels. Par exemple, sur les réseaux sociaux pour mieux cibler les jeunes. Mélissa avoue tout de même que : « je ne suis pas très informée sur les types de vaccins et leurs effets indésirables. Je trouve qu’il n’y a pas assez de communication sur les démarches en cas de besoin. C’est pour cela que je vais prendre le temps de m’informer sur le bon vaccin ».
Un doute sur la fiabilité des vaccins
A contrario, Alma reste dubitative sur la qualité de ces vaccins. Étudiante en comptabilité-conseil et audit, elle trouve que les vaccins ne sont pas assez fiables. « Ces vaccins sont sortis trop tôt. Pour moi, ils n’ont pas été suffisamment diagnostiqués. Aussitôt, ils ont été proposés, aussi vite qu’ ils sont administrés. Au vu des effets indésirables, le vaccin AstraZeneca a été suspendu dans de nombreux pays européen et même en France », s’inquiète Alma. Comme Alma, Mohamed pense lui aussi que la campagne de vaccination contre la Covid-19 en France est trop précipitée. Pour lui, c’est la rapidité, la multitude de vaccins et leurs effets secondaires qui créent le doute dans l’esprit des gens. “je pense qu’il ne faut pas se précipiter. De plus, même en étant vacciné, il faut continuer à porter le masque et se tenir éloigner. Où est donc l’intérêt de cette vaccination ?”, s’interroge Mohamed.
De formation scientifique dans ses précédentes études, notre étudiant Abdel se veut rassurant. « On m’a appris que le risque zéro n’existait pas. Les vaccins mis sur le marché sont soumis à de nombreux tests et homologations pour protéger au mieux les personnes vaccinées ». Il ajoute : « ayant la chance d’avoir des proches chercheurs dans les domaines de la génétique et la pharmacologie, ils ont su me rassurer et apporter les réponses à mes interrogations. Ce qui n’est malheureusement pas le cas chez tout le monde ». Abdel pense qu’une campagne d’informations devrait être renforcée à cette campagne de vaccination pour mieux rassurer le public.
Rappelons que trois types de vaccins sont autorisés en France. Le vaccin AstraZeneca (suspendu temporairement), Pfizer/BioNTech et Moderna. Le déploiement de la vaccination se fait progressivement. La priorité est donnée aux publics les plus vulnérables au virus et les plus susceptibles de développer des formes graves de la maladie. Jusqu’ici, plus de 5 millions de français ont déjà reçu une première dose de vaccins.Vacciné, Abdel se sent protégé des formes graves de la maladie. Mais cela ne lui empêche pas de garder les mêmes habitudes depuis maintenant une année. Distanciation, port du masque, lavage fréquent des mains.
Vicky Tetga