Alors que l’Organisation Mondiale de Santé vise à éliminer cette pathologie qui touche les femmes en grande partie, les efforts sont fournis au Cameroun pour que le même objectif soit atteint.
Au Cameroun, selon les données publiées en 2021, 5% des femmes entre 30 et 49 ans ont bénéficié d’un dépistage du Cancer du Col de l’Utérus au cours des 5 dernières années (2019). L’Organisation Mondiale de la Santé a indiqué 1900 décès des femmes en 2019 au Cameroun. En outre, l’incidence brut du cancer du col de l’utérus indique pour 100 000 femmes. Cet état de la situation qui ne laisse indiffèrent le gouvernement ainsi que les acteurs de la société civile a permis à ce qu’il y ait plusieurs actions menées sur le terrain. Parmi lesdites actions, le projet de combattre le cancer du col de l’utérus en clinique et en communauté qui a été lancé le 13 juin 2023 à Yaoundé, dans l’arrondissement de Yaoundé 2.
Ledit projet mis en œuvre par l’Association de Lutte contre les Violences faites aux Femmes (ALVF) et le Centre International de Recherche d’Enseignement de Soins (CIRES) vise à évaluer la faisabilité et l’acceptabilité d’un programme de dépistage du cancer du col de l’utérus intégré dans une offre de santé reproductive chez les femmes au sein de la population générale et chez les femmes vivant avec le VIH et Évaluer des tests innovants de triage pour l’identification des femmes avec des lésions à haut risque dues à l’infection VPH (Virus Papillome Humain).
Dans l’arrondissement de Yaoundé 2, ce projet qui sera se déroulera de 2023 à 2026 cible 1000 femmes de 30 à 50 ans en communauté et 1000 femmes de 25 à 50 ans en clinique. Avec quatre axes pour mode opératoire, il sera question premièrement, de former les agents communautaires et les professionnels de santé ceci dans l’optique d’avoir un bon accès au niveau clinique et communautaire, deuxièmement l’information pour une sensibilisation en ce qui concerne les droits des femmes à la santé sexuelle et reproductive, troisièmement le dépistage d’où l’objectif sera de permettre aux femmes de connaitre leur statut et en dernier lieu le traitement qui se fera par thermoablation ou par conisation et l’accompagnement psychologique.
Albert BOMBA