Selon le Plan stratégique national de prévention et de lutte contre le cancer (PSNPLCa) 2020-2024, les cancers pédiatriques représentent 1 à 2 % de l’ensemble des cancers. Le nombre de cas incidents attendu annuellement est d’environ 900 nouveaux cas. En 2018, le service d’oncologie pédiatrique du Centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal Biya a enregistré 150 nouveaux cas de cancer. Ce nombre de cas ne reflète pas la réalité de la situation des cancers pédiatriques au Cameroun, car certains patients n’arrivent pas à Yaoundé pour des raisons diverses (pauvreté, distance, défaut de diagnostic…). Dans cette tranche d’âge, les hémopathies malignes représentent 50 % des cancers diagnostiqués. Bien que 90 % des cancers soient guérissables, plus de 80 % des malades arrivent à un stade avancé avec un taux de létalité élevé (40 %).
Le cancer pédiatrique est une maladie rare mais dévastatrice qui touche chaque année des centaines d’enfants au Cameroun. Les parents d’enfants atteints de cancer font face à de nombreux défis, notamment le diagnostic, le traitement, les effets secondaires du traitement et les difficultés financières. « Ma fille a été diagnostiquée avec une leucémie il y a un an ». C’était un choc terrible pour toute la famille. Nous avons dû quitter notre village pour aller à l’hôpital de la ville, qui est le seul endroit où l’on peut traiter le cancer des enfants au Cameroun. Le traitement est long et difficile, et ma fille a beaucoup souffert. Mais nous avons bon espoir qu’elle guérira », témoigne une maman anonyme au cours d’un symposium sur le cancer à la faculté de médecine de l’université de Yaoundé 1, le 15 juillet 2024.
Selon le Groupe Camerounais d’Oncologie Pédiatrique (GCOP), plus de 80 % des enfants atteints d’un cancer en guérissent. Toutefois, le taux de survie dans les pays en développement reste faible et souvent inférieur à 30 %. Sachant que 80 % des près de 400 000 enfants et adolescents auxquels on diagnostique un cancer dans le monde vivent dans des pays à revenu faible et intermédiaire, ces chiffres montrent à quel point les cancers de l’enfant constituent un fléau d’importance mondiale. « Mon fils a été diagnostiqué avec un neuroblastome il y a six mois ». C’est une tumeur rare et agressive. Nous avons dû vendre notre maison pour payer les frais de traitement. « C’est très dur, mais nous faisons tout ce que nous pouvons pour sauver notre fils », explique Mathieu, le papa d’un garçon de 8 ans atteint d’un neuroblastome. Selon le journal en ligne, StopBlaBlaCam, du 2 février 2024, en moyenne, au Cameroun, 1 000 enfants et adolescents de 0 à 19 ans sont diagnostiqués chaque année avec un cancer.
En général, le terme “cancer pédiatrique” désigne toute tumeur qui se produit chez un enfant de cet âge. Les formes les plus courantes sont le rétinoblastome (cancer de l’œil), la leucémie (cancer du sang), le lymphome (cancer du système immunitaire) ainsi que les tumeurs solides telles que l’ostéosarcome (cancer osseux) et le néphroblastome (cancer du rein), également connu sous le nom de tumeur de Wilms. « Ma petite-fille a été diagnostiquée avec un rhabdomyosarcome il y a quelques mois ». C’est une tumeur des muscles squelettiques. Elle a déjà subi une chirurgie et elle commence la chimiothérapie. « C’est une épreuve difficile pour toute la famille, mais nous sommes tous unis pour la soutenir », laisse entendre une sexagénaire. Ces témoignages ne sont que quelques exemples des nombreux défis auxquels les parents d’enfants atteints de cancer font face au Cameroun. Il est important de sensibiliser à cette maladie et de soutenir les familles qui en sont touchées.
Selon le plan stratégique national de prévention et de lutte contre le cancer (PSNPLCa) 2020-2024, au Cameroun, 43 % de la population est constituée des moins de 15 ans. Les cancers pédiatriques représentent 1 à 2 % de l’ensemble des cancers. Le nombre de cas incidents attendu annuellement est d’environ 900 nouveaux cas. En 2018, le service d’oncologie pédiatrique du Centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal Biya a enregistré 150 nouveaux cas de cancer. Ce nombre de cas ne reflète pas la réalité de la situation des cancers pédiatriques au Cameroun, car certains patients n’arrivent pas à Yaoundé pour des raisons diverses (pauvreté, distance, défaut de diagnostic…). Dans cette tranche d’âge, les hémopathies malignes représentent 50 % des cancers diagnostiqués. Bien que 90 % des cancers soient guérissables, plus de 80 % des malades arrivent à un stade avancé avec un taux de létalité élevé (40 %).
Au Cameroun, plus de 15 700 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. La mortalité est de 10 533 décès par an avec un ratio mortalité sur incidence supérieur à 65 %. Ce ratio demeure élevé. Il était égal à 60 % il y a une dizaine d’années 10,11. En matière d’incidence, les femmes sont les plus affectées avec 9 335 nouveaux cas chaque année, soit un risque standardisé égal à 116,9 cas pour 100 000 femmes comparé à un risque standardisé de 100,5 pour 100 000 hommes (incidence de 6 434 nouveaux cas chaque année).
Les personnes âgées de 15 ans et plus sont les plus affectées avec 15 262 nouveaux cas. Environ un cinquième des cas survient chez les patients âgés de plus de 65 ans. Il s’agit essentiellement des cancers de la prostate chez 1 251 des 3 495 cas enregistrés. En termes d’incidence annuelle, les cinq principaux cancers sont : le cancer du sein (3 265 nouveaux cas) ; le cancer du col de l’utérus (2 349 nouveaux cas) ; le cancer de la prostate (2 064 nouveaux cas) ; le cancer du foie (919 nouveaux cas) ; les cancers colorectaux (832 nouveaux cas).
Danielle NGO NGEN Stg