« Centre médical d’arrondissement d’Odza a urgemment besoin d’une ambulance »

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« Centre médical d’arrondissement d’Odza a urgemment besoin d’une ambulance », Dr NDEME Bénédicte épouse AKAME, dermatologue vénérologue, Médecin Chef du CMA d’Odza.

Quels sont les prestations de services qu’offre le Centre Médical d’Arrondissement d’Odza ?

Au niveau de Centre médical d’arrondissement d’Odza, nous offrons des prestations de santé et bien évidemment le paquet minimum. Il s’agit d’un service de vaccination, un service de maternité, un service de consultation prénatale, et depuis quelque temps, nous offrons des prestations en dentisterie parce que nous disposons déjà d’un chirurgien-dentiste au sein de Centre. Nous avons un service des urgences, un service de petites chirurgie, et un service de médecine général coordonné par le staff des médecins et une pharmacie au sein de Centre.Evidemment, le port étendard de notre Centre est le laboratoire.

Qu’avez-vous comme plateau technique pour répondre au besoindes patients ?

Nous avons des services qui répondent à l’offre du paquet minimum. Il s’agit d’une salled’accouchement, des prestations de minimum au niveau du laboratoire, et des prestations minimums en terme de chirurgie d’urgence et de petites chirurgies. Mais, il faut le dire aussi, nous avons besoin de renforcer notre plateau technique. Nous allons d’ailleurs signifier cela par un document d’état des lieux à la hiérarchie.

Combien compte le personnel de la CMA d’Odza ?

Ici, tout statut confondu, nous avons 59 personnels régulièrement mis à la disposition du centre médical par la haute hiérarchie. Quand je parle de statut, nous avons des fonctionnaires, des divisionnaires et les contractuels. Parmi ce personnel, j’aime toujours à dire que chez nous, il y a une féminisation du personnel. Je compte deux hommes sur les 59 personnes.

Comment est organisé le séjour du malade dans ce CMA ?

Au niveau de notre Centre, il y a un circuit du malade qui est bien défini. L’accueil du malade, la consultation, et puis bien évidemment le passage à la caisse, puis la consultation par un médecin, par le dentiste ou par l’équipe de consultation prénatale de la maternité. Si le malade est entré par les urgences, c’est le même circuit. Quand il y a une décision thérapeutique dans le sens d’hospitaliser, nous avons un pavillon d’hospitalisation pour garder le malade.

Comment sont organisés les soins ici ?

En fonction du protocole défini par le médecin, le malade est libre. S’il est en ambulatoire, il peut décider de recevoir ses soins ici chez nous ou par son médecin ou par son infirmier traitant. Il y a des familles qui ont des infirmiers qui vont à domicile. Si le malade veut suivre ses soins chez nous, il est accueilli à l’heure de son soin. Mais s’il est hospitalisé, ceux qui sont là passent le service aux autres le lendemain matin parce que tout est planifié par l’équipe sortante. Nous disposons d’une caisse au niveau du Centre où le malade est appelé à s’acquitter des différentes prestations dont notamment l’offre au laboratoire et la consultation. En ce qui concerne le médicament, les caisses diffèrent. Le médicament est généré par le Fonds régional donc c’est au niveau de la pharmacie que le malade s’acquitte de son ordonnance en fonction de la disponibilité du médicament.

Comment s’organise la garde au sein du Centre ?

Nous recevons les patients 24h/24, Cela veut dire qu’au niveau du personnel, on a des équipes de roulements avec des chefs d’équipe. On a toujours un planning affiché dans les différents services, que ce soit à la maternité ou aux urgences. Ce sont les deux services qui reçoivent vraiment les urgences pendant la nuit. Il y a une équipe qui là en place et est coiffée par un infirmier. Il y a un médecin de garde au niveau du Centre. C’est lui qui assure tout ce qui est coordination.

Comment sont gérées les quotes-parts au niveau de Centre ?

Quand on finit les mois, selon les recettes, il y a une formule et une commission qui gère cela. C’est après que cette commission, qui rédige un procès-verbal, qu’on paye les quotes-parts chaque fin de mois.

Quels sont les besoins de la Cma d’Odza pour mieux satisfaire ses patients ?

Depuis que nous sommes là, nous avons constaté que premièrement les habitants d’Odza aiment leur Centre. Deuxièmement, il n’offre pas toutes les attentes de la population. On aimerait avoir un plateau technique qui améliore l’offre. Toute population, toute catégorie confondue fréquentent Centre. Le taux de fréquentation est assez élevé.

Par exemple, nous avons une maternité qui fait en moyenne 60 accouchements par mois. Juste pour dire que la formation sanitaire en elle-même a besoin d’être restructuré. Nous savons que la hiérarchie travaille dans ce sens. Donc la Cma d’Odza a besoin d’une structure qui ‘’va avec sa population’’. En termes de plateau technique, nous aimerions offrir d’autres services. Il y a beaucoup de service que nous prenons en sous-traitante parce que l’Etat n’a pas encore mis le plateau technique nécessaire pour qu’on le fasse. Nous avons une clinique du diabète, ce qui fait qu’à un moment donné on avait besoin de donner des prestations en cardiologie, donc, nous avons pris un cardiologue qui vient deux fois par semaine. On a un kinésithérapeute, une diététicienne. Juste pour dire qu’on a une forte demande en termes d’offre.

Mais nous sommes encore limités. Notre souhait est que notre hiérarchie se penche vers nos doléances pour qu’on offre plus de services. On aimerait revoir notre bloc opératoire rénové, offrir assez d’espace car les locaux sont étroits. J’ai 6 médecins à ma disposition mais je n’ai qu’un seul bureau. On a été obligé d’en faire en matériaux provisoire pour pouvoir faire les roulements mais c’est difficile au quotidien. Nous avons des ressources qu’on nous affecte mais nous n’avons pas de locaux. On est lié par l’espace et les locaux. On aimerait faire beaucoup de choses mais on n’a pas d’espace. Le Centre a besoin d’être restructuré, qu’on le capacite en termes d’autres ressources humaine. Aussi, notre on a besoin d’ambulance. Nous sommes sur un axe accidentogène et nous n’avons pas d’ambulance. Vraiment c’est quelque chose qui nous chagrine, et quand on veut faire des références, on est obligé d’emprunter un taxi. Mettre un personnel de santé dans un taxi avec un malade, je vous assure que jusqu’à ce qu’il arrive à destination, nous ne sommes pas serein. S’il fallait voir les besoins prioritaires, je crois que celui-ci serait le premier.

Propos recueillis par Brenda NGOUFACK

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