Cameroun: Plus de 1300 sur 2400 formations sanitaires publiques à réhabiliter

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D’après un rapport du Groupe technique national de la Couverture santé universelle révèle que plus de la moitié des formations sanitaires publiques au Cameroun ne respectent pas les normes. L’humanisation des soins et services ainsi que la mise en place de la couverture santé universelle exigent la réhabilitation de Centre public et la viabilisation des districts de santé.

La  mission de collecte de données pour le dossier d’investissement effectuée par le ministre de la Santé publique, en vue de faire un état des lieux des divers plateaux techniques dans ces formations sanitaires et d’en dégager les gaps à combler pour une meilleure prise en charge des bénéficiaires révèle des insuffisantes notoires dans le système de santé. Selon les données recueillis auprès de la Direction de l’organisation des soins et la technologie sanitaire (Dosts), on dénombre 5166 formations sanitaires parmi lesquelles 2400 Fosa publiques reparties dans les 10 régions. Ainsi, le Cameroun compte 153 hôpitaux de districts (HD), 230 Centres médicaux d’arrondissements (CMA) et 2017 Centres de santé intégrés (CSI).

En termes d’infrastructures, 332 formations sanitaires (Fosa) sont à construire dont 18 Hôpitaux de Districts (Hd), 27 Centres médicaux d’arrondissement (CMA) et 287 Centres de santé intégrés (Csi). Cela s’expliquerait par le fait que, en attente de construction, ces formations sanitaires sont logées dans les locaux d’emprunts ou qui ont été offerts par élites ou les populations desdites localités.

1303 FOSA sont en attente de réhabilitation (85 HD, 166 CMA, et 1052 CSI). Aux vues des années de construction comprises entre 1980 et 2010, les locaux sont vétustes et réduisent l’accès des populations locales aux soins et services de santé. En outre, les dernières réhabilitations datent de 8 ans. En vue d’éviter les nosocomiales, 1046 toilettes modernes sont en construction, ce qui limiterait la défécation à l’air libre.

1231 logements d’astreintes sont à construire : 59 pour les HD, 112 pour les CMA, et 1060 pour les CSI. Améliorer les conditions de vie des responsables des FOSA est une motivation supplémentaire qui encouragerait le personnel affecté à s’y rendre, à exercer et favoriser ainsi la proximité des responsables des formations sanitaires.

L’électricité (branchement Eneo, groupe électrogène ou plaque solaire) est à pourvoir dans : 8 HHD, 27 CMA et 542 CSI, soit un total de 577 FOSA. Cela permettrait ainsi de : maintenir la chaine de froid (pour les vaccins et les réactifs), pratiquer des actes chirurgicaux, examens de laboratoire…

926 FOSA sont à approvisionner en eau potable (branchement Camwater, Forage) pour les soins, l’entretien des locaux et du matériel de soins, fournir de l’eau potable aux patients, aux soignants et même aux populations avoisinantes afin de prévenir les maladies hydriques.

En matière de ressources humaines, un besoin de 10281 personnels soignants (pédiatre, médecin généraliste, IDE, TMS, etc) se fait ressentir au niveau national, partant des minimas établis par la DRH du ministère de la Santé publique. A côté de ce déficit, on rencontre dans certaines FOSA des grandes villes un excédent de personnel à hauteur de 1584 (médecin généraliste, chirurgien-dentiste, infirmier supérieur, IDE, Sages-femmes, TMS, ATMS, ASG). Un redéploiement de cet excédent, en fonction des besoins, réduirait partiellement le déficit en milieu rural.

Joseph MBENG BOUM

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