Choléra au Zimbabwe : Plus de 300 morts enregistrés

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C’est ce qu’indique le dernier rapport du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), publié le 11 janvier 2024.

« Depuis le début de l’épidémie et jusqu’au 5 janvier 2024, 15.571 cas cumulés de choléra, 67 décès confirmés et 280 décès suspects ont été signalés dans 57 des 63 districts des dix provinces », a confirmé l’UNICEF. Selon le Fonds, une recrudescence des cas de choléra a été observée pendant la période des fêtes, exacerbée par les mouvements de population pendant la période des fêtes et le début de la saison des pluies. Des chiffres de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publiés en décembre indiquaient qu’entre février et novembre 2023, 191 morts et plus de 7.000 cas avaient été recensés dans le pays. En effet  au Zimbabwe, l’UNICEF a constaté pendant ces périodes des fêtes une augmentation de 85 % des nouveaux cas signalés par semaine, entre 770 nouveaux cas signalés la semaine précédant Noël et 1.423 nouveaux cas signalés au cours de la dernière semaine de 2023. La plupart des cas de choléra ont été signalés dans les provinces de Harare, Manicaland et Chitungwiza. Une hausse des cas a également été observée dans les provinces de Masvingo, Mashonaland Central et Mashonaland West depuis le début de l’année 2024.  « La mobilité accrue de la population pendant les fêtes de fin d’année et les pluies qui se sont abattues sur la région ont contribué à l’augmentation du nombre de cas de choléra et à leur propagation dans d’autres districts. Les enfants, les femmes en âge de procréer, les adeptes du déclin religieux, les mineurs illégaux et les agriculteurs en milieu rural ont été les groupes à haut risque identifiés», a expliqué l’UNICEF.

Cependant, le nombre de cas de choléra signalés a dépassé les 10.730 cas recensés lors de l’épidémie de choléra de 2018-2019. Ce qui fait craindre une situation similaire à celle de l’épidémie majeure de 2008-2009, qui avait fait plus de 4.000 morts. « Dans le scénario le plus probable, l’OMS et l’UNICEF estiment qu’un taux d’attaque de 0,3 entraînera 38.763 cas d’ici février 2024, si les interventions actuelles ne parviennent pas à stopper la transmission, notant que les taux d’attaque du choléra sont généralement plus élevés dans les zones urbaines et périurbaines que dans les milieux ruraux ».

Mesures de lutte

Sur le terrain, les autorités sanitaires et les agences humanitaires se mobilisent. Hararé a d’ailleurs présenté une demande de vaccin réactif à dose unique. Les préparatifs de la campagne de vaccination ont commencé sous la direction du gouvernement avec le soutien de l’UNICEF et de l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU (OMS). Cette campagne cible 2,2 millions de personnes dans 29 districts à haut risque des 8 provinces. En attendant, l’Agence onusienne et ses partenaires ont distribué des produits d’hygiène essentiels à 164.000 personnes, dont plus de 75.000 enfants. Rappelons que le choléra est une infection diarrhéique aiguë dont la forme grave se caractérise par une diarrhée aqueuse extrême et une déshydratation potentiellement mortelle. L’infection est provoquée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae.

Divine KANANYET / news.un.org

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