Communication scientifique du Palsa 2025 : Les Appels à la Réforme du Professeur BIWOLE SIDA pour la Formation en Santé

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La contribution du Professeur BIWOLE SIDA au Prix Africain du Leadership en Santé (PALSA) 2025 met en lumière les défis et les opportunités cruciaux pour l’amélioration de la formation en santé en Afrique, avec un accent particulier sur le Cameroun. Il a présenté des recommandations concrètes pour une réforme audacieuse des systèmes de formation, soulignant l’urgence d’agir pour garantir un avenir plus sain aux mères et aux enfants du continent.

Lors de l’édition 2025 du Prix Africain du Leadership en Santé (PALSA), le Professeur BIWOLE SIDA a prononcé une intervention remarquée, saluée par le comité scientifique et les étudiants. Son exposé a mis en évidence des recommandations essentielles pour une amélioration durable de la formation en santé, insistant sur la nécessité d’une réforme profonde pour relever les défis persistants et saisir les opportunités de progrès sur le continent africain.

Des Recommandations Clés pour une Formation de Qualité

Le Professeur BIWOLE SIDA a articulé ses propositions autour de plusieurs axes majeurs. Il a d’abord souligné l’importance capitale des examens nationaux de diplomation, qu’il considère comme des garants indispensables de la qualité des compétences acquises par les futurs professionnels de la santé. La question des quotas dans l’offre de formation a également été un point central de son intervention. Il a préconisé une révision attentive de ces quotas, notamment pour les spécialisations, afin de les aligner précisément sur les besoins réels du système de santé camerounais et africain.

Un autre levier fondamental identifié est l’arrimage au système LMD (Licence-Master-Doctorat). Le Professeur BIWOLE SIDA a présenté des stratégies concrètes pour harmoniser et assurer la reconnaissance internationale des diplômes, facilitant ainsi la mobilité et l’employabilité des diplômés.

La discussion s’est également approfondie sur la nécessité d’améliorer le processus de recrutement et de gestion des personnels de santé. La contractualisation avec les hôpitaux a été avancée comme une solution prometteuse pour mieux faire correspondre la formation aux réalités du terrain. Cette proposition a suscité un débat constructif, témoignant de son potentiel impact positif.

Le Professeur BIWOLE SIDA a par ailleurs mis en lumière l’importance de l’organisation du secteur privé et l’intervention cruciale d’autres acteurs. Il a notamment cité les Affaires Sociales et le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (MINPROFF), à travers des programmes éducatifs, comme des composantes indispensables à une approche holistique de l’amélioration de la santé.

Les Lacunes et les Chiffres Révélateurs des Formations Actuelles

Le Professeur BIWOLE SIDA n’a pas hésité à pointer du doigt les lacunes actuelles des formations médico-sanitaires sous la tutelle du Ministère de l’Enseignement Supérieur (MINESUP). Il a mis en garde contre la massification des effectifs, la prolifération d’Instituts Privés d’Enseignement Supérieur (IPES) sans quotas clairs, les programmes non harmonisés et l’absence d’examen national en fin de formation. Ces éléments, a-t-il affirmé, compromettent gravement la qualité de l’offre de soins. Pour ces filières, il a fermement plaidé pour un arrimage effectif et rapide au système LMD.

 

Les données fournies par le MINESUP (2024) et le MINSANTE (2024-2025) ont offert un éclairage chiffré sur la situation. Avec seulement 7 Facultés de médecine et 3 IPES formant à la médecine générale pour 850 étudiants, et des quotas limités pour les spécialistes (40 en pédiatrie et 40 en gynéco-obstétrique), la tension sur l’offre de formation est indéniable. La situation est encore plus complexe pour les formations médico-sanitaires avec 500 IPES. Bien que le MINSANTE prévoie 1400 places pour Sages-Femmes/Maïeuticiens en 2024-2025, réparties sur 53 institutions privées et 5 publiques, cela soulève des questions quant à la qualité et l’harmonisation de ces formations.

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Le Professeur BIWOLE SIDA a rappelé la réforme de 2013, qui, avec son concours national d’admission, le programme national harmonisé, le concours national en spécialisation et les quotas d’admission, constitue une étape positive. Cependant, il a fortement insisté sur la nécessité de son application rigoureuse et de son extension à toutes les filières pour qu’elle puisse déployer tous ses bénéfices.

La présentation du Professeur BIWOLE SIDA au PALSA 2025 a résonné comme un appel vibrant à l’action. Il a clairement établi que l’amélioration de la santé maternelle et infantile au Cameroun et en Afrique dépend impérativement d’une refonte audacieuse et concertée des systèmes de formation. C’est en adoptant une approche intégrée, où chaque acteur joue pleinement son rôle, et en privilégiant l’excellence et la qualité à toutes les étapes, que l’Afrique pourra garantir un avenir plus sain à ses mères et à ses enfants. L’urgence des besoins ne souffrant d’aucun délai, la mise en œuvre de ces recommandations est attendue avec la plus grande célérité.

Elvis Serge NSAA

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