Au cours de son échange avec les jeunes à l’amphi 300 du ministère de l’Économie, de la planification et de l’aménagement du territoire (MINEPAT), le ministre de la Santé publique, Dr Manaouda Malachie, demande aux jeunes de faire non seulement de la Couverture santé universelle une véritable opportunité d’emplois et de création d’entreprises nouvelles pour la jeunesse, mais aussi de vulgariser les généralités sur la Couverture santé universelle et surtout son effectivité, en saturant les réseaux sociaux.
Le rôle que devrait jouer le « fer de lance de la nation », c’est de s’impliquer dans la promotion de la Couverture santé universelle, afin de saisir les opportunités d’emploi qu’elle offre. Le 11 février 2024, le ministre de la Santé publique, Dr Manaouda Malachie et ses collègues du gouvernement se sont entretenus avec les jeunes. L’auteur du livre « les 200 plus-belles citations de Paul Biya », a demandé aux jeunes de faire non seulement de la Couverture santé universelle une véritable opportunité d’emplois et de création d’entreprises nouvelles pour la jeunesse, mais aussi de vulgariser les généralités sur la Couverture santé universelle et surtout son effectivité, en saturant les réseaux sociaux avec des bons messages sur la CSU. C’était à l’amphi 300 du ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (MINEPAT). Cette sortie gouvernementale, s’inscrivait dans le cadre de la célébration de la 58e édition de la Fête de la Jeunesse, sur le thème : « Jeunesse, import-substitution et patriotisme économique pour le progrès du Cameroun ».
La réussite de l’implémentation de la CSU, au Cameroun, repose sur la jeunesse, qui représente 10 millions d’internautes. Chedjou Kamdem, Community Management, sur une population de 27,57 millions d’habitants, le Cameroun a un taux de pénétration d’Internet de 36,5 %, plus de 2,5 % en un an. Ce qui représente au pays de franchir la barre symbolique des 10 millions d’internautes (10,05 millions d’internautes camerounais pour être exact), indique Chedjou Kamdem. Dans la même veine, Community Management écrit sur sa page qu’en ce qui concerne les réseaux sociaux, on est à 4,55 millions d’actifs sur ces plateformes, ce qui fait une progression de 5,8 % en un an, soit 250 000 de plus. C’est une nette amélioration de l’usage des réseaux sociaux au Cameroun qui représente un taux de pénétration de 16,5 %, conclut-il. La couverture santé universelle est une réalité dans notre pays, depuis le 12 avril 2023.
« On dit merci à la hiérarchie qui a pu faciliter pour qu’on arrive au stade où nous sommes. Je vous ai présenté les données. Actuellement, nous sommes presque à 3 millions de Camerounais qui sont dans la base et presque 2 millions 300 personnes véritablement enrôlées. C’est pour dire, la CSU, phase 1, est une effectivité au Cameroun », écrit Dr Noudji Simon, responsable communication de la Couverture santé universelle au Cameroun.
Par la même occasion, il exhorte les jeunes à vulgariser les généralités sur la CSU et surtout son effectivité. « Que les jeunes puissent saturer les réseaux sociaux avec des bons messages sur la CSU. Avec les versions softs de support de communication que nous avons, les jeunes peuvent aider au pré-enrôlement, puisque nous avons dit en une minute, maxi 2 minutes, que peut faire son pré-enrôlement », exhorte-il. Les jeunes peuvent aider des personnes qui ont des difficultés pour manipuler l’outil informatique. Les jeunes peuvent faire des remarques constructives pour améliorer la mise en œuvre de la CSU. Donc, on voit véritablement que les jeunes jouent un rôle très prépondérant dans la mise en œuvre de la CSU. C’est une réalité qui porte les fruits concrets avec l’engagement massif des jeunes pour faire davantage mieux, puisque, sous la haute coordination de notre hiérarchie, on tend toujours à faire mieux, on tend toujours à performer pour aller de progrès en progrès.
Elvis Serge NSAA
Marie-Victoire Venus-Ploton
« La santé est un vrai défi pour notre jeunesse »
Selon l’Ambassadrice africaine de solutions, présidente des entreprises de l’excellence, Cameroun, diplômée de l’école des hautes études en santé publique-EHESP de Rennes, il était question de montrer aux jeunes que même dans une formation purement scientifique, on peut mettre des modèles mathématiques qui sont en lien avec la santé.
Nous sommes là, dans un atelier de professionnalisation de la formation universitaire. Chaque fois que nous avons l’occasion, nous devons mettre en œuvre la politique du gouvernement qui consiste à développer justement à la fois la réflexion des jeunes sur la compréhension des enjeux de demain et comment les activités professionnelles et les entreprenariats qu’ils vont exercer vont participer au développement du Cameroun et naturellement à la politique d’export de substitution.
Donc, il est important que chaque fois qu’il y a un sujet, nous puissions mettre l’accent sur les métiers qu’ils peuvent exercer, sur la perspective de travailler ensemble et sur le respect des objectifs pour le développement durable, en particulier comme l’a dit le Slameur. « Ensemble, on peut aller quelque part ». « Tout seul, parfois, on ne va nulle part. » « Ensemble, on peut aller quelque part, et ça, c’est l’objectif 17 ». Pour aujourd’hui, c’était les Objectifs de développement durable n° 3, sur la santé pour tous, mais surtout la prévention à tout âge, pour tous, en tout temps et en tout lieu de la planète.
Je crois aussi que, quand on est dans un monde où on parle du numérique et de santé publique, il était important de rappeler encore que le continent africain, regorge des ressources en matière de pharmacopée, que justement, à la fois, les chefs traditionnels, mais également nos forestiers, sont également très importants pour préserver toutes ces essences et pour savoir dans quel cadre on peut les utiliser. Tout le travail de collecte de données est un travail formidable pour faire en sorte que nous soyons toujours le continent du 21e siècle. Ici, rien que sur le Cameroun, nous avons une quantité très importante de médicaments, à commencer par le moringa et l’aloe vera qui permettent de soigner la moitié des maladies.
C’est important que nous puissions montrer aux jeunes que même dans une formation purement scientifique, on peut mettre des modèles mathématiques qui sont en lien avec la santé, l’aviation. La santé est un vrai défi pour notre jeunesse. D’ailleurs, le président de la République ne s’est pas trompé. Dans son discours, il a octroyé 1 milliard au Conseil national de la jeunesse du Cameroun. Ça veut dire qu’il a besoin de cet outil pour être proche des jeunes et pour faire en sorte que les jeunes prennent aussi en charge leur santé.
Quel est le lien que vous faites entre l’ingénierie et la santé ?
Il ne faut jamais se fermer l’esprit. Certes, on est scientifique avec des théories très solides, mais en même temps, on sait qu’on porte le monde. Quand on est scientifique, on est aussi celui qui doit de manière éthique et rigoureuse porter l’innovation. L’innovation passe par tous les secteurs de production et également dans tous les secteurs d’activité du pays. Quand on sait que la santé est prioritaire ; comme la route, l’électricité, comme l’eau… etc., ce n’est pas pour rien que la santé est un objectif du développement durable n° 3. Le premier, c’est la réduction de la pauvreté, le 2, c’est la lutte contre la faim, et le 3, c’est la santé. Ça veut dire que c’est très important et le 4, c’est l’éducation.
Propos recueillis par Elvis Serge NSAA