Covid-19 : 300.000 faux pass sanitaires bientôt supprimés par l’Assurance maladie

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Comme le rapporte le quotidien, l’Assurance maladie a effectivement identifié 300.000 faux pass, à chaque fois générés de la même manière, grâce à une usurpation de l’identité de médecins.

Les services de l’État ont ainsi remarqué que certains professionnels de santé qui ne pratiquent pas la vaccination se retrouvent crédités dans le système informatique pour la génération de nombreux pass. Et dans des proportions tout sauf négligeables. « Quand on appelle le médecin, il nous confirme qu’il ne vaccine pas. Or on lui apprend que 10.000 personnes affirment s’être fait vacciner par lui », décrit le ministre de la Santé, justifiant ainsi sa “certitude absolue” de l’existence d’un tel système d’usurpations d’identité. Ces derniers jours, France Bleu Paca rapportait par exemple le cas d’un médecin à la retraite de Sanary-sur-Mer, dans le Var, qui, s’étant fait pirater en ligne sa carte professionnelle, a réalisé qu’elle avait servi à générer près d’un millier de faux pass. Invité par le Conseil de l’ordre du département à vérifier régulièrement son profil pour éviter justement ce genre de malversation, il s’est lui-même rendu compte du piratage et a pu alerter les autorités. Et en ce mois de janvier, une enquête de police a aussi permis de démanteler un réseau de faussaire ayant contribué à générer quelque 62.000 faux pass.

Pour le ministère, des escrocs sont donc parvenus à dérober la carte professionnelle de très nombreux professionnels de santé, ce qui leur a permis ensuite de générer et, on l’imagine de vendre par milliers, ces faux pass. « Tout finit tôt ou tard par se savoir », assure le ministre. Face à ce système, l’Assurance maladie prévoit donc de désactiver les documents frauduleux à raison de 30.000 cette semaine, puis de plus en plus dans celles qui suivront jusqu’à atteindre les 300.000 identifiés pour le moment. Et Olivier Véran promet de sanctionner les responsables de cette triche, tout en épargnant les utilisateurs des documents, que le ministre considère davantage comme des “victimes”. Selon les textes officiels, utiliser un pass frauduleux expose à 45.000 euros d’amende et trois ans d’emprisonnement, sauf dans le cas où le contrevenant accepte de se faire vacciner dans les 30 jours. Pour les auteurs de contrefaçons, la peine maximale prévue s’élève à cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende.

Désiré EFFALA

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