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Le ministre de la Santé publique, Malachie Manaouda a effectué une visite de travail ce mercredi 16 juin dans la ville de Nanga-Eboko département de la Haute Sanaga, région du Centre. Il a instruit de nouvelles directives pour rebooster cette formation sanitaire, déjà fortement impliquée dans la riposte au Covid-19.
C’est accueilli dès l’entrée de la ville par ses autorités administratives, que la délégation du ministre de la Santé publique Manaouda Malachie arpente les chemins routiers de la petite municipalité de Nanga-Eboko, avec pour première escale, la salle de réunion où doit se tenir la première concertation du jour. En effet, le programme de la visite prévoit une réunion de travail entre le ministre de la Santé publique, le Délégué régional de la Santé publique du Centre, le Chef de District de Nanga-Eboko, autres unités administratives liées à l’ordre du jour, et le personnel de l’hôpital de District de Nanga-Eboko.
Il a donc, été question de réunir ces différents responsables dans le but de réévaluer la capacité opérationnelle de l’hôpital de District de la région et d’évaluer la situation vaccinale dans sa généralité, mais également l’état d’avancement de la vaccination contre le Covid-19 auprès des personnels de santé, en particulier. « Nous avons fait un état des besoins de la couverture de cet important évènement, en termes de ressources humaines, en termes de logistique, de tests, et de vaccins. Mais il faudrait qu’au sortir d’ici, nous puissions faire un tour sur le site pour voir un peu comment les équipes médicales pourront être déployées de façon optimale », explique le Délégué régional de la Santé du Centre, Dr Charlotte Moussi qui plante le décor de la rencontre.
« A ce jour, nous sommes à 99 vaccinés contre le Covid-19 pour la première dose et 55 vaccinés pour la deuxième dose soit un total de 156 personnes vaccinées et le vaccin utilisé jusqu’à nos jours, c’est le Sinopharm. Donc, dans notre stock, nous avons encore 2.000 doses de vaccins Astrazeneva », partages le Chef de District, à l’assemblée réunie autour d’une table en U. Il continu en disant que « tout le personnel médical n’est pas vacciné. En général, au niveau de l’hôpital de District, près de 70% du personnel est vacciné et à peu près 50% de ce personnel a pris les deux doses déjà, de Sinoprharm. Pour le reste, on constate encore des petites réticences parce que la majorité des personnes non vaccinées disent attendre de voir les effets du vaccin à long terme, sur les autres, vaccinées », rétorque t-il.
D’après le ministre la Santé publique, l’objectif principal de ces séries de visites dans les hôpitaux publics, c’est « d’apporter une couverture maximale au Cameroun ». « On ne sait jamais », s’exprime t-il. « On ne prévoit pas ce genre de choses, mais il est bon que nous soyons en alerte et que nous puissions répondre et soyons préparés à toute éventualité. C’est ça, le but de cette réunion. Il faut qu’une personne qui n’est pas en possibilité d’avoir un masque par exemple, puisse l’avoir. Maintenant, nous devons avoir à côté, des tests de dépistage rapide et à côté également, une équipe ou deux équipes de vaccination. Donc, nous allons profiter de cette cérémonie pour que les personnes présentent puissent se vacciner pour ceux qui en auront besoin. Cela doit se passer dans un endroit stratégique que monsieur le Préfet va nous aider à identifier. Il faudra mettre une tente, une table, avec tous les dispositifs. Et ça, il faudra que ça soit fait assez rapidement mais ce service doit rester disponible au niveau de cet emplacement, et évidemment, avec la couverture sanitaire habituelle avec les secouristes qui vont être déployés, avec une équipe d’astreinte, au niveau de l’hôpital, et un couloir dédié au cas où, il y a quelque chose en urgence », instruit Dr Manaouda Malachie. C’est un dispositif qui se veut fluide et que le ministre exhorte à mettre en place dès maintenant, et qu’il soit bien connu.
Une fois la concertation terminée, la suite du ministre de la Santé publique s’est dirigée à l’hôpital de District. Là-bas, le Directeur de ladite formation sanitaire, Dr Idrissou Bouba, les attendait. L’ambulance médicalisée auparavant demandée par l’hôpital et livrée récemment par le ministère de la Santé fait fière allure, garée pas loin d’un bâtiment récemment construit et emménagé. Peint en bleu et blanc contrairement aux autres villas servant de pavillon construites de part et d’autres du site, peintes avec des couleurs plus palles. Mais au-delà de tous ces gestes déjà posés le ministère de la Santé, l’hôpital présente toujours des besoins. « S’il est possible de nous octroyer un groupe électrogène parce qu’en pleine opération, il peut avoir une rupture d’électricité », s’exprime le directeur de la formation sanitaire.
On relève également au sein de cette institution sanitaire,un manque de personnels, un déficit en imagerie médicale, et un manque de moustiquaires au sein du nouveau bâtiment. « Les cas d’accidents, on les réfère à Yaoundé », confie le personnel médical. « Le ministre nous a rassurés en nous disant qu’il tiendra compte de nos doléances », partage le Directeur, confiant.
La vaccination contre le Covid-19 se fait chaque jour, à l’hôpital de Distirct de Nanga-Eboko. « C’est vrai que c’est timide mais on essaye de sensibiliser le plus possible », confie le Directeur, Dr Idrissou Bouba.
Carole AMBASSA