Epidémie de Choléra : près de 3 millions de cas et plus de 95 000 décès chaque année dans le monde

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Selon l’Organisation mondiale santé, entre 2000 et 2016, la moyenne annuelle des chiffres déclarés à l’OMS s’élevait seulement à 200 691 cas et 3 858 décès. Des chiffres en dessous de la réalité, du fait de : sous-notification des cas, insuffisances des systèmes de surveillance, pas de terminologie normalisée pour définir un cas de choléra.

L’actuelle épidémie est née à Makèpè-Missoké quartier célèbre non seulement pour son poids démographique exceptionnel mais aussi pour son urbanisation anarchique. On y voit en effet cohabiter les résidences, les installations artisanales d’élevage (notamment des porcs et des poules), le commerce, l’agriculture, le tout sur des terrains marécageux d’une basse plaine côtière abondamment et constamment arrosée du fait d’un climat équatorial. Une telle implantation des activités, des résidences et des hommes s’est opérée et continue de se faire dans un laisser-aller qui trahit le laxisme de la législation foncière. On aurait certainement pu relativiser les conséquences d’une telle situation si une évolution des mentalités de ces populations issues de l’exode rural et brusquement implantées en ville s’étaient appropriées une culture de gestion préventive de l’environnement immédiat ou du cadre de vie. Ce n’est malheureusement pas le cas : les ordures sont déversées, toutes natures confondues, au voisinage immédiat des lieux de résidence et même d’approvisionnement en eau ; le contenu fécal des latrines est vidé à l’occasion des grosses pluies et emporté par les eaux de ruissellement.

Le choléra est considéré comme la maladie de l’insalubrité, qui frappe a priori les populations démunies, ceci en raison de Selon l’Organisation mondiale santé, entre 2000 et 2016, la moyenne annuelle des chiffres déclarés à l’OMS s’élevait seulement à 200 691 cas et 3 858 décès. Des chiffres en dessous de la réalité, du fait de : sous-notification des cas, insuffisances des systèmes de surveillance, pas de terminologie normalisée pour définir un cas de choléra. Elvis Serge NSAA la médiocrité des conditions résidentielles que connaissent celles-ci. Elle peut bien provenir d’un quartier pauvre mais les mécanismes de l’écodynamique et des mobilités intra et inters urbains en favorisent l’expansion. La mobilité urbaine est un élément fondamental de diffusion des microbes. Celle-ci est entretenue par un ensemble de points de convergence des masses, sans distinctions de classe sociale, de revenus, ou de résidence : les marchés, les puits, les taxis, les lieux de culte, les cabines téléphoniques constituent autant d’espaces de brassage des populations et par conséquent de hauts lieux de diffusion et de transmission des agents pathogènes comme le vibrion cholérique. C’est ainsi que le choléra s’est affirmé comme une épidémie allant d’un quartier à une autre jusqu’à la généralisation. La diffusion des épidémies montre à suffisance l’absurdité des clivages sociaux, au regard des mobilités professionnelles. Elle permet de revisiter les notions d’espace vécu et d’espace pratiqué. Le choléra sévit dans le monde avec des vagues de maladie endémique, en Afrique subsaharienne ou en Asie, ou sous forme de vastes épidémies, comme celle qui a atteint Haïti fin octobre 2010 ou le Yémen en 2017, illustrant la menace bien actuelle que constitue ce fléau pour la santé publique. Près de 3 millions de cas et plus de 95 000 décès dus au choléra chaque année dans le monde. Selon l’Organisation mondiale santé, entre 2000 et 2016, la moyenne annuelle des chiffres déclarés à l’OMS s’élevait seulement à 200 691 cas et 3 858 décès. Des chiffres en dessous de la réalité, du fait de : sous-notification des cas, insuffisances des systèmes de surveillance, pas de terminologie normalisée pour définir un cas de choléra. Entre 2000 et 2016, la moyenne annuelle des chiffres déclarés à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’élevait à 200 691 cas et 3858 décès. Des chiffres bien en dessous de la réalité en raison de la sous-notification des cas, des insuffisances des systèmes de surveillance et de l’absence d’une terminologie normalisée pour la définition d’un cas de choléra. C’est ainsi que, uniquement au Bangladesh, le nombre estimé de cas de choléra survenant chaque année est compris entre 100 000 et 600 000, alors qu’aucun cas n’est officiellement notifié.

Elvis Serge NSAA

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