Fausse alerte sur des décès à l’hôpital de district EPC de Djoungolo

Cette formation sanitaire privée confessionnelle confie plutôt qu’elle a enregistré 33 patients du choléra depuis le début du mois d’avril.
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Hôpital de district de l’Eglise presbytérienne de Djoungolo

C’est un calme serein qui règne dans l’après-midi d’hier 19 avril, à l’hôpital de district de l’Eglise presbytérienne de Djoungolo, dans l’arrondissement de Yaoundé 1. Il est à peu près 12h et demi. Aucun mouvement suspect des patients, moins encore du personnel soignant ne fait allusion à ce qui se raconte sur les réseaux sociaux. « Nous même avons été choqués par cette information. Nous avons appris sur les réseaux. Dieu merci, vous êtes venus constater de vous-même », confesse le médecin chef dudit établissement hospitalier, Dr Celin Nzambe T. En réalité, depuis le 18 avril dernier, des rumeurs font état de ce que plusieurs personnes ont trouvé la mort de suite de choléra dans cet hôpital et que, la majorité des patients sortaient du quartier Nkoabang. « Il est vrai que nous avons des cas de choléra venant de Nkoabang. Ils sont cinq. Mais, il n’y a pas des morts », ajoute le spécialiste en médecine interne. 

La fausse alerte sur les décès à l’épidémie du choléra, dans cette formation sanitaire, a été donnée par une jeune dame qui serait déjà entre les mains des forces de sécurité et de maintien de l’ordre pour s’expliquer. « Elle était venue rendre visite à un malade. En sa présence, on avait reçu une famille de quatre personnes. Et le papa était décédé. Et quand elle a vu le dispositif, puisque nous sommes un centre de traitement de choléra, elle a paniqué et écrit des choses qu’elle a balancées sur la toile », explique Dr Nzambe. Par ailleurs, la dame en question est un ancien agent de santé communautaire. Situation qui embête quelque peu le responsable dudit hôpital. « Nous sommes le seul hôpital qui prend en charge les personnes atteintes de l’épidémie du choléra. Nous ne recevons aucune aide de l’Etat. Mais, les gens se permettent de nous dénigrer. Ce n’est pas normal », se lâche le médecin missionnaire.

Règles d’hygiène                                                                           

Toutefois, il faut garder à l’esprit que la ville de Yaoundé est tenue en proie à l’épidémie du choléra depuis le mois d’avril 2021. Et pour lors, l’hôpital de district de l’Epc de Djoungolo compte « 33 patients hospitalisés au cholera. Tous viennent des zones qui n’ont pas été vaccinées contre l’épidémie du choléra. Il faut continuer à observer les règles d’hygiène élémentaire. Surtout avec le retour des pluies », a-t-il insisté. Compte tenu de la cherté du vaccin au choléra, seuls les quartiers Simbock, Etoug-ebe, Djoungolo, Emana et Mballa 5 ont reçu le vaccin contre l’épidémie.

Emmanuel Eboua

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