Les données ont été rendues publique par le ministère de la promotion de la femme et de la famille.
Après un premier semestre sanglant que traverse le Cameroun, depuis le début de l’année 2023, le ministère de la promotion de la femme et de la famille vient de publier, il y a quelques heures, une liste des cas de féminicides enregistrés par le Cameroun. Cette investigation menée en l’espace de 5 mois, soit de janvier à mai de l’an courant ressort les cas notifiés par région. Et dans ce classement, la région du Centre à elle seule a raflé 19 cas. Elle est suivie par le Littoral qui totalise cinq (05) cas, l’Ouest trois (03) cas. La quatrième position est occupée par la région du Nord-Ouest avec deux (02) cas. Les régions de l’est, Extrême-Nord, du Nord, du Sud et Sud-Ouest se rivalisent le cinquième rang avec 1 cas de féminicide, chacune. Parmi les dix régions que compte le Cameroun, seule la région de l’Adamaoua présente un carnet néant.
S’il faut revenir de façon individuelle dans chaque région, le centre par exemple a connu, entre le 20 février au 23 avril 2023, neuf cas de féminicides ; et les six autres ont été totalisé en seul mois, celui de mai 2023. Pour la région du Littoral, ses cinq cas ont été notifié les 19 janvier, 19 février, 23 février, 8 avril et 14 mai 2023. La région de l’Ouest qui présente trois cas à son compteur a recensé deux théâtres en avril et le troisième en mai. Les deux cas du Nord-Ouest se sont produits les 6 février et fin avril 2023. Pour ce qui est des régions de l’Est, Extrême-Nord, Nord, Sud et Sud-Ouest, elles ont respectivement enregistré les cas : les 8 mai ; 12 avril ; 19 janvier ; 18 février et 6 mai 2023. A en croire les statistiques officielles du ministère de la promotion de la femme et de la famille donc, le Cameroun a enregistré deux cas de feminicides en janvier 2023, cinq en février, cinq en mars, neuf en avril et huit cas en mai.
Quoi qu’on dise, le cas le plus effroyable reste celui du 23 avril 2023 à Nanga Eboko où cinq femmes avaient rendu l’âme le jour. Il est suivi par le cas récent du 24 mai au quartier Ekounou, dans l’arrondissement de Yaoundé 4. Là-bas, une femme avait voulu tué son copain et sa compagne dans un incendie qui lui ôté la vie et celle de sa rivale.
Emmanuel Eboua