Gabon santé mentale, les associations partenaires plaident pour plus d’action dans ce secteur

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Le Gabon à l’instar de la communauté internationale a commémoré ce 10 Octobre 2022, la journée mondiale de la santé mentale sur le thème faire de la santé mentale et du bien-être pour tous une priorité mondiale. Un évènement qui s’est déroulé au centre national de la santé mentale de Melen dans le cinquième arrondissement de Libreville et en présence des associations partenaires, de l’OMS, et du secrétaire général adjoint du ministère de la santé et des affaires sociales.

Sous la houlette du Dr Reine Dope Koumou épse Ambourouet Ogandaga Directrice Générale du centre nationale de santé mentale de Melen, les associations partenaires notamment l’ONG, MATSA (Manifestation de l’Amour à Tous sans Appréhension) emmener par le Révérend Gaspard Obiang a plaidé pour plus d’action en faveur de la santé mentale. «  En raison de l’ampleur croissant des états dépressifs dans le monde, et surtout depuis la crise sanitaire liée à la pandémie à Covid-19, le bien-être mentale constitue pour la plupart des états un enjeu majeur de santé public. Nous constatons qu’au Gabon, malgré l’augmentation importante du nombre de personne atteint de l’affection mentale, la santé mentale est un sujet souvent oublier et négliger. Le Gabon se caractérise alors par un sous-investissement prononcé dans  ce domaine. Manque d’infrastructure en santé mentale, insuffisance des progrès réaliser en ce qui concerne  les dépenses publiques consacrées à la santé mentale, pas d’accès aux soins de qualité,  manque criard d’expert pour dispenser des soins aux personnes atteintes de trouble mentaux sur le territoire nationale. C’est donc l’occasion pour nous d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur l’urgence d’une meilleure prise en charge et l’accroissement des actions en faveurs personnes souffrant de troubles psychiques. » A plaidé le Révérend Gaspard Obiang de l’ONG MASTA.

Selon l’OMS, on estimait déjà à plus de 116 millions le nombre de personnes vivant avec des troubles mentaux dans la région africaine. Le faible niveau du financement consacré à la santé mentale demeure un défi majeur qui sape les efforts consentis pour accroitre les effectifs des agents de santé mentale en Afrique. A ce jour, on compte moins de deux agents de santé mentale pour 100.000 habitants, et l’essentiel de cet effectif est constitué de personnel infirmier spécialisé en psychiatrie et d’aides-soignants en santé mentale. Une telle carence en ressources dans les grands établissements psychiatriques des centres urbains se traduit par une couverture extrêmement faible sur le plan communautaire comme au niveau des soins de santé primaires. A titre d’exemple, tandis que deux tiers des Etats Membres affirment qu’ils disposent de lignes directrices visant à intégrer la santé mentale dans les soins de santé primaires, moins de 11 % d’entre eux proposent des interventions pharmacologiques et psychologiques à ce niveau.

Il convient néanmoins de signaler pour s’en féliciter que 82 % des Etats Membres de la Région accueillent une formation sur la prise en charge des troubles mentaux au niveau des soins de santé primaires et que, dans 74 % d’entre eux, des spécialistes participent à la formation et à la supervision des professionnels des soins de santé primaires. Les gouvernements africains ont aussi accompli des progrès en ce qui concerne les dépenses en soins de santé mentale, qui ont été portées à 46 centimes de dollar par habitant. Cependant, ce chiffre reste bien en deçà du montant recommandé, à savoir deux dollars par habitant, car les soins de santé mentale ne sont pas inclus dans les régimes nationaux d’assurance-maladie.

Outre la visite des stands d’expositions, et du centre nationale de santé mentale de Melen, le secrétaire général adjoint du ministère de la santé et des affaires sociales a rassuré les associations partenaires de porter plus haut leur plaidoiries.

Saint clair Kengue

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