Gestion des structures de santé: le Dr Rose Ngono Mballa appelle à une psychanalyse collective

S’exprimant sur la gestion des Etablissements publics administratifs (Epa), secteur santé au Cameroun, elle décrie la perversité et appelle à une évaluation des structures.

Dr Rose Ngono Mballa, Dg LANACOME engagée pour une meilleure gestion.

Face à la faible performance certaines et aux critiques acerbes enregistrées dans l’environnement, le Directeur général du Laboratoire National de Contrôle de Qualité des Médicaments et d’Expertise (Lanacome ), Dr Rose Ngono Mballa propose quelques solutions.     « La perversité est entrain de nous corrompre: lorsqu’on se moque de celui qui “perd” un poste, on ne sait pas qu’on rend mauvais celui qui dirige car il fera tout pour y rester de peur d’être moqué », révèle telle.

« Apprenons à faire la biographie positive de celui qui part d’une position, cela encouragera les jeunes à l’excellence.De plus on n’imagine pas que les DG tiennent les patates chaudes chaque jour car on doit faire fonctionner des boites avec très peu de ressources, alors que tous croient le contraire… Certains départs de poste deviennent des soulagements… », propose le Dg.

« Il est temps que l’on mette en place l’évaluation qui devra aboutir au ranking objectif de nos structures. Cela pourrait mettre fin aux suppositions, accusations, aux pompiers pyromanes… L’évaluation objective aidera à instituer la nécessaire transparence pourvoyeuse de la bonne foi et de l’honnêteté intellectuelle… car hélas la perversité chaque jour entame l’honnêteté intellectuelle dans le fonctionnement de nos structures », renchérit, le Dr Ngono Mballa .

« Je pense que nous du secteur santé devons nous assoir et arranger les choses… il y a tellement de frustrations, d’aigreur, de souffrance quelque fois justifiée, dans notre corps que sincèrement nous ne sommes plus sereins pour travailler comme il se doit! D’un autre côté nous entrons progressivement dans une psychose d’autodestruction “tsakala”.  En face le politique nous distrait et c’est la radicalisation… », ajoute la pharmacienne.

« Je voudrai une psychanalyse collective afin quon soit ramené a notre objectif sacerdotal! Car n’oublions pas que nous avons prêté serment! Et même si nous sommes obligés de travailler en dehors de cette éthique là, Dieu tout Puissant regarde nos cœurs… », le Directeur général du Laboratoire National de Contrôle de Qualité des Médicaments et d’Expertise (Lanacome).

Joseph Mbeng Boum