Grève au Cury : L’intervention urgente de la primature
Une note signée du secrétaire général des services du Premier ministre convoque les responsables des principaux des syndicats de la santé le 30 mai prochain à ce sujet.
Elle date du 24 mai 2023, la note du secrétaire général du Premier ministère. Celle-ci convoque les responsables principaux des syndicats du secteur de la santé. Si l’on s’en tient à ce qui est mentionné dans les lignes de cette convocation, tout porte à croire à un début de solutions aux revendications des personnels du Centre des urgences de Yaoundé. « L’ordre du jour portera sur l’examen des revendications formulées par les personnels exerçant dans les formations sanitaires et administrations en objet », écrit Séraphin Magloire Fouda. En effet, depuis le 22 mai dernier, des personnels du Centre des urgences de Yaoundé (Cury) sont en grève. Et le mouvement d’humeur observé il y a quatre jours aujourd’hui le 22 mai dernier se poursuit. Jusqu’à hier, ces personnels n’ont pas repris service. C’est la preuve que ceux-ci sont loin de revenir sur leur décision. Ils ne cèdent même pas aux grimaces et intimidations des autorités. « On a été averti par le ministre de l’administration territoriale. Il a dit que s’il nous trouve sur son chemin, nous aurons à faire à lui. Il a demandé qu’on grève dans l’hôpital et non dehors », confie un gréviste.
Les problèmes énumérés par les grévistes sont clairs. « Nous voulons une contractualisation. Nous n’avons pas de statut social, ni de salaire depuis 9 ans. Ce n’est pas normal pour des personnes qui ont suivi une formation. Nous avons aussi des familles », a expliqué Stéphane, gréviste. « Au départ, ils nous avaient dit qu’on devait percevoir 70 mille francs CFA le mois. Après c’est devenu 65 mille 150 francs CFA. Après les 150 ont disparu. Finalement, on va où ? », S’interroge un autre gréviste. Il faut rappeler que le Centre des urgences de Yaoundé a été créé en 2004. C’est en 2015 qu’il a été mis en service. Il a été constaté qu’en dehors du géant problème de ressources financière, cet établissement hospitalier dispose d’un faible plateau technique qui ne lui permet pas d’assurer certaines interventions. Il faut quand même préciser que, bien que les revendications des personnels soient légitimes, le débat de la contractualisation et de statut ne sont pas à la compétence du top management de cet hôpital. Cette tâche repose sur les épaules du ministère de la Santé publique et celui de la fonction publique et de la réforme administrative.
Emmanuel Eboua