Grève des infirmiers dans les hôpitaux publics Les infirmiers de l’Adamaoua rament à contre-courant

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Annoncé depuis plus d’une semaine, les infirmiers de certaines formations sanitaires publiques observent depuis hier, un arrêt de travail. Mais dans l’Adamaoua, les infirmiers vaquent normalement à leurs occupations.

Le mot d’ordre de grève lancé par le Syndicat national des personnels médico-sanitaires du Cameroun (Synpems) et le Syndicat national des personnels des établissements/entreprises du secteur de la santé du Cameroun (Cap/Santé) est loin de faire l’unanimité. Dans le château d’eau, ce lundi matin, ces personnels médico-sanitaires continuent de vaquer normalement à leurs occupations quotidiennes. Contactés, les responsables de certaines formations sanitaires de la région méconnaissent ce mot d’ordre dans leurs structures hospitalières. C’est le cas par exemple dans les hôpitaux de districts de Tignère dans le Faro et Déo et Meiganga dans le Mbéré. Joints aux téléphones, les responsables de ces structures rassurent de ce que tout le personnel infirmier est en poste.

« Ici à l’hôpital de district de Tignère, tout est calme depuis le matin », confirme docteur Adamaoua, directeur de cet hôpital. Même son de cloche du côté de Meiganga où le docteur Hervé Kuété affirme que le personnel est en place. « Mon personnel infirmier n’est pas en grève. Le travail a commencé ce matin comme d’habitude (ndlr)». A l’hôpital régional de Ngaoundéré, la matinée d’hier lundi, a été consacrée à une réunion entre le personnel et la direction. Rien de cette grève n’est à signaler. Bien que n’étant pas en grève, certains infirmiers disent être de tout cœur avec leurs camarades de Yaoundé et autres villes où le mot d’ordre est observé. « C’est vrai que nous ne sommes en grève, mais nous suivons avec beaucoup d’attention ce qui se passe à Yaoundé. Mes collègues et moi, nous sommes à nos postes » lance sous anonymat, un infirmier en service à l’hôpital régional de Ngaoundéré. 

Prévoyance sociale

Selon le Syndicat, la grève ira de 7h30 à 12h30, soit 5h d’arrêt de travail par jour jusqu’à la résolution des problèmes posés. Ceux-ci tournent autour de l’inscription à la CNPS, l’allocation familiale, etc. A en croire la corporation dans un article de notre confrère Elvis Serge NSAA, 60% des effectifs travaillent sans salaire, ni contrat, ni affiliation à la Caisse Nationale de la Prévoyance Sociale. Cette grève fait suite au préavis de grève lancé par les 02 syndicats depuis le 03 mai 2023. La résolution tardive des revendications risquerait de paralyser le fonctionnement optimal des hôpitaux publics. 

Jean Besane Mangam

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