Grippe aviaire : L’Afrique subsaharienne toujours en alerte
Le virus de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) continue de sévir en Afrique subsaharienne, menaçant les élevages et la santé publique. Un nouveau bilan fait état de l’apparition de nouveaux foyers dans plusieurs pays de la région.
Note: Carte A présente les événements confirmés d’IAHP observés depuis le 1er octobre jusqu’au 10 octobre 2024 (vague actuelle). La carte B présente les événements confirmés d’IAHP observes du 1 octobre 2022 a 30 septembre 2023.
L’épidémie d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) qui sévit en Afrique subsaharienne depuis 2017 ne faiblit pas. Selon les dernières données de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), de nouveaux foyers ont été détectés dans plusieurs pays de la région, soulignant l’ampleur de la crise.
Les sous-types H5, H5N1, H5N2, H5N6, H5N8, H7 et H7N6 ont été identifiés dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne. Parmi les pays les plus touchés, on retrouve le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Cameroun et la République démocratique du Congo. Ces virus, hautement contagieux, ont causé de lourdes pertes dans les élevages avicoles et représentent une menace pour la santé publique.
Les oiseaux sauvages sont considérés comme les principaux réservoirs du virus. Ils contribuent à sa propagation géographique rapide. Les contacts entre les oiseaux sauvages et les volailles domestiques favorisent la transmission du virus et l’apparition de nouveaux foyers.
Bien que le nombre de cas humains confirmés reste relativement faible, la vigilance reste de mise. Un nouveau cas humain d’infection par le virus H9N2 a été signalé en mai 2024, rappelant la nécessité de renforcer les mesures de prévention et de surveillance.
Pour faire face à cette crise, les autorités sanitaires de nombreux pays ont mis en place des mesures de contrôle et d’éradication. Ces mesures comprennent notamment l’abattage des animaux infectés, la mise en quarantaine des élevages, et la sensibilisation des éleveurs aux bonnes pratiques d’hygiène.
Malgré ces efforts, le virus continue de circuler. Les experts s’inquiètent des conséquences économiques et sociales de cette épidémie pour les populations africaines, fortement dépendantes de l’élevage avicole.
La communauté internationale est appelée à renforcer son soutien aux pays africains pour les aider à lutter contre cette menace et à développer des systèmes de surveillance et de réponse efficaces.
Mireille Siapje
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