Hépatite E : Une riposte rapide à l’Est du Tchad

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2894 cas ont été rapportés à la date du 9 Juin dernier dans sept camps et sites de réfugiés répartis dans deux provinces, notamment l’Ouaddaï et le Sila.

 

Une épidémie d’hépatite E a été déclarée à l’Est du Tchad notamment dans les camps de réfugiés depuis le début de l’année 2024. Il s’agit d’une inflammation du foie provoquée par un virus excrété dans les selles des personnes infectées et qui pénètre dans l’organisme humain à travers les intestins. Il est transmis principalement par l’eau de boisson contaminée. Des échantillons ont été testés positifs à cette maladie dès l’apparition des premiers cas en Janvier 2024.Ces échantillons ont été révélés positifs par des tests de diagnostic rapide (TDR) dans le pays avant d’être confirmés au test PCR par l’Institut Pasteur de Dakar, au Sénégal.

Aussi, L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a su apporter un appui considérable au système de transport des échantillons du site de prélèvement au laboratoire national ainsi que leur expédition à Dakar. Suite à la confirmation de ces cas d’hépatite E dans l’Est du Tchad, les autorités sanitaires tchadiennes, soutenues par des partenaires tels que l’OMS, ont mis en place un plan de riposte qui permettra d’éviter la propagation de cette épidémie. L’Organisation a ensuite déployé une équipe multidisciplinaire à Adré, une ville à l’Est du Tchad, dont le but est de soutenir la mise en place des activités de riposte à l’épidémie d’hépatite E.

« L’OMS a appuyé l’adaptation des directives et outils de gestion de l’épidémie. Etant donné que le traitement est symptomatique, les kits de médicaments que nous avons mis à la disposition des districts ont contribué à la prise en charge des cas », a indiqué le Dr. Omar Gallom, Point focal de l’OMS à Adré. Hormis ces équipements, l’Organisation Mondial de la Santé à aussi accentué son regard sur la formation de 42 relais communautaires sur la communication de risque et l’engagement communautaire ; mais aussi sur la recherche active des cas. Aussi, les supervisions formatives ont alors été intensifiées dans tous les centres de prise en charge des districts concernés.

« Les supervisions formatives constituent une grande opportunité pour améliorer mes compétences. J’en ai tellement appris ces derniers mois (…) Pour l’hépatite E, nous conseillons aux patients de s’isoler et de boire beaucoup d’eau. Ils ne doivent pas prendre des aliments trop chauds, ni du paracétamol. », Confie Abdel-Aziz Djidou, infirmier à l’hôpital de district d’Adré depuis 4 ans. Outre les appuis de partenaires, des infrastructures d’hygiène et d’assainissement ont été renforcés par la réalisation de forage, la construction de latrines supplémentaires et la vidange de celles qui sont pleines ; sans oublier la désinfection des lieux à risque comme les marchés et les points d’eaux.

Il faut tout de même noter qu’en l’absence de traitement antiviral contre l’hépatite E, la prise en charge des patients est symptomatique ; et après deux semaines de traitement environ le patient peut se sentir mieux.

Charone DONGMO Stg/ who    

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