Industrie animale au Cameroun : Le gouvernement veut rapprocher le Cameroun des standards de la FAO et de l’OMS.
Le secteur de la pisciculture est en plein boom, favorisé par la demande croissante en poisson et les nombreuses ressources en eau du pays. L’élevage de volaille se modernise, avec l’apparition de grands élevages industriels et l’amélioration des pratiques d’élevage. L’élevage ovin et caprin se développe, notamment dans les zones semi-arides, où ces animaux sont bien adaptés.
L’industrie animale au Cameroun connaît une croissance significative. L’élevage, les pêches, l’aquaculture et les industries animales constituent un sous-secteur important au Cameroun. Afin de maximiser sa contribution à l’économie nationale, notamment dans le cadre de l’atteinte des objectifs de la stratégie pour la croissance et l’emploi validée en 2009, le ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales, avec l’appui de ses partenaires au développement, s’est engagé dans un processus de révision de sa stratégie. Avec l’augmentation de la population et l’urbanisation, la demande en produits d’origine animale ne cesse d’augmenter.
Le gouvernement camerounais, à travers son document de stratégie du sous-secteur de l’élevage, des pêches et des industries animales, a mis en place des politiques visant à promouvoir le développement de l’élevage, notamment à travers des programmes d’appui aux éleveurs et des investissements dans les infrastructures. De nouvelles filières se développent, telles que la production de lait, les abattoirs modernes et la transformation des produits carnés. Le secteur de la pisciculture est en plein boom, favorisé par la demande croissante en poisson et les nombreuses ressources en eau du pays.
L’élevage de volaille se modernise, avec l’apparition de grands élevages industriels et l’amélioration des pratiques d’élevage. L’élevage ovin et caprin se développe, notamment dans les zones semi-arides, où ces animaux sont bien adaptés. En effet, l’objectif du gouvernement est d’accroitre la consommation des protéines animales afin de la rapprocher des standards de la FAO et de l’OMS. Il est envisagé l’évolution de la consommation de 13, 3 kg/habitant/an en 2010 à 18 kg/habitant/an en 2015 et, à 23 kg/habitant/an en 2020 pour les viandes ; de 9,5 à 15 kg/habitant/an pour le lait et de 9,1 à 11,6 kg/habitant/an pour les produits halieutiques en faveur d’un accroissement de la production nationale. Le Minepia entend mettre en place une politique de développement de moyennes et grandes exploitations et des mesures incitatives pour faciliter l’installation des jeunes et des diplômés des centres et instituts de formation zootechnique, vétérinaires et de sciences halieutiques.
L’objectif global de la stratégie consiste à accroitre la production pastorale et halieutique en vue non seulement de satisfaire les besoins nutritionnels des populations et les besoins en matières premières des agro-industries, mais aussi de dégager des excédents pour l’exportation. Il sera question de : promouvoir l’élevage à cycle court (volaille, porc, petits ruminants, lapin, miel, espèces non conventionnelles, etc.) ; moderniser l’élevage traditionnel dans une perspective de préservation des ressources zoo-génétiques ; faciliter et encourager la création des exploitations de moyenne et grande importances pour l’élevage bovin susceptibles de rapporter des devises à l’exportation; mettre en place des programmes d’installation de nouveaux acteurs dans les principaux bassins de production et les zones périurbaines des grandes agglomérations; appuyer le développement de la pêche maritime et continentale ; promouvoir l’aquaculture commerciale et améliorer les services vétérinaires.
La filière bovin-viande, l’effectif connaîtra un taux de croissance raisonné de 1% sur 5 ans ; la production en viande devrait passer de 71 799 tonnes en 2010 à 89 814 tonnes en 2015 et 119 341 tonnes en 2020. Ce qui impose l’amélioration des rendements carcasses et des taux de prélèvement ; pour la filière bovin-lait, il est attendu l’accroissement de 26% de l’effectif du cheptel laitier et l’amélioration de la productivité par tête (159 litres/vache/an à 240 litres/vache/an pour une période de lactation d’au moins 180 jours) ; la production nationale actuelle des pêches passera de 176 000 tonnes à 255 000 tonnes en 2015 et 290 000 tonnes en 2020 ; enfin pour l’aquaculture, la mise en œuvre du plan de développement permettra de passer d’une production actuelle de 1 000 tonnes à 8 000 tonnes en 2015 et à 80 000 tonnes en 2020. L’industrie animale au Cameroun offre de belles perspectives de développement. Cependant, il est essentiel de relever les défis actuels pour assurer la durabilité de ce secteur.
Angélique EKAMAN Stg
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