Innondations au cameroun : les risquesde maladies diarrhéiques sont à craindre
La situation sanitaire inquiétante dans l’arrondissement de Kousseri
Les inondations qui ont frappé le Cameroun, notamment dans l’arrondissement de Kousseri, ont entraîné une situation sanitaire inquiétante pour les déplacés. Les conditions d’hygiène dans les différents sites des déplacés sont une urgence de santé publique.
Les risques de maladies diarrhéiques sont à craindre
Les déplacés sont confrontés à un manque de ravitaillement en eau potable en quantité et qualité suffisantes. L’unique distribution d’eau est assurée par la 402ème compagnie d’incendie de Kousseri, mais la demande reste largement supérieure à l’offre. Les femmes et les enfants parcourent des longues distances pour obtenir cette précieuse ressource, mais les quelques forages ont parfois une qualité d’eau trop malpropres à la consommation.
Il est urgent de mettre sur pied un système d’approvisionnement permanent avec des forages de plus de 70m de profondeur. Les sites manquent également des latrines, car celles qui sont disponibles sont en quantité très insuffisantes. Plusieurs personnes sont obligées de faire leurs besoins à l’air libre. « Parfois nous devons attendre plus de 30 minutes pour avoir accès à une latrines, et beaucoup d’entre nous boivent l’eau du Chari », nous a confié une sinistrée du site de Secteur zéro de Madagascar.
Les risques de maladies diarrhéiques sont à craindre. « Nous sommes incapables de satisfaire les besoins vitaux de nos petits-enfants, car nous n’avons ni ressource, ni activité. Nous dormons souvent à l’air libre, et c’est déjà le début du froid qui commence », a renchérit une autre du site du commissariat central.
Les déplacés des inondations sont inquiets pour l’avenir et traversent en ces moments une crise sans précédent. Plusieurs efforts sont déployés pour leur venir en aide, mais cela tardent à satisfaire leurs besoins réels. Il faut encore beaucoup d’efforts pour leur prise en charge avec des actions coordonnées visant à répondre aux besoins vitaux de personnes vulnérables afin d’éviter d’autres situations sanitaires imprévisibles.
Félix NYNGAINA
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