Inondations au Tchad  : Le Chef de l’Etat Camerounais exprime sa solidarité

Les pluies diluviennes qui s’abattent sur le Tchad depuis plusieurs jours ont causé des dégâts considérables, notamment dans la ville de Sarh où plus de 400 personnes ont été déplacées de leurs foyers. Face à cette crise humanitaire, le président camerounais, Son Excellence Paul Biya, a adressé ses sincères condoléances à son homologue tchadien, Son Excellence Mahamat Idriss Deby Itno.

Dans un message de compassion, le Président de la République, Paul Biya a souligné les liens historiques et la solidarité qui unissent les deux pays. Il a rassuré au Président Deby Itno du soutien indéfectible du Cameroun dans cette épreuve. Cette initiative témoigne de la coopération entre les deux nations, même dans les moments les plus difficiles. Il s’est exprimé en ces termes : « Monsieur le président et cher frère, j’ai pris connaissance avec tristesse, du bilan élevé des victimes des inondations, ainsi que des dégâts matériels considérables, causés par les pluies diluviennes qui se sont abattues dans votre pays. Je tiens, en cette douloureuse circonstance, à vous adresser ainsi qu’aux familles éplorées et à la nation tchadienne meurtrie, mes sincères condoléances. J’y associe mes souhaits de prompt rétablissement aux blessés et de réconfort aux sans-abri »

Les personnes déplacées, principalement originaires des quartiers Kamati et Maïngara, ont trouvé refuge dans le lycée de Sarh. Les conditions d’accueil sont précaires : manque de moustiquaires, risques sanitaires élevés (paludisme, fièvre, grippe) et insécurité alimentaire. Leurs activités de maraîchage, essentielles à leur subsistance, ont été totalement détruites par les inondations.

Les autorités locales, notamment le préfet du département du Barh-Kôh, Oumar Ali Nanina, se sont rendues sur place pour évaluer la situation et organiser les secours. Un comité de prévention et de gestion des inondations a été mis en place pour répondre aux besoins urgents des sinistrés.

Le Niger est également en état d’urgence humanitaire. Les inondations dévastatrices qui frappent le pays depuis plusieurs mois ont plongé des centaines de milliers de personnes dans le désespoir. Avec plus de 350 000 sinistrés, 217 morts et 200 blessés, la situation est critique. Niamey, la capitale, est quasi encerclée par les eaux, coupant les communications et menaçant l’approvisionnement en carburant. Les populations riveraines du fleuve ont tout perdu : leurs maisons, leurs cultures, leurs moyens de subsistance. La propagation de maladies comme le choléra et le paludisme aggrave encore la situation. Une déclaration de CARE rendu publique le 23 Aout 2024, sur les récentes inondations au Niger indique que les régions de Maradi, Zinder et Tahoua a été la plus touchée. Elle rajoute que : « Les risques accrus de maladies d’origine hydrique notamment le choléra et le paludisme constituent une menace supplémentaire. Bien que ces impacts soient importants, davantage de pluies est attendue dans les semaines à venir ».

Cette catastrophe naturelle souligne l’urgence d’une mobilisation internationale pour venir en aide aux populations sinistrées du Tchad. Les besoins en matière d’abris, de nourriture, de soins médicaux et d’assainissement sont immenses.

Mireille Siapje

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