Journée nationale du sommeil : les humoristes sensibilisent sur la narcolepsie et l’hypersomnie chronique

C’était le vendredi 18 mars 2022, lors de la célébration de la première édition de la journée nationale du sommeil au Cameroun, sous le thème : « Sommeil de qualité, esprit sain, monde heureux ». D’après Elvira Marlane Tchofo, Présidente nationale de l’Association camerounaise de narcolepsie et d’hypersomnies chroniques, le manque de sommeil est un terreau favorable à l’apparition de maladies de par ses effets sur l’organisme et notamment sur le système immunitaire, et a également de nombreuses conséquences sur l’appétit, la prise de poids, la gestion des émotions ou encore la performance du cerveau.

Une heure du matin. À peine rentré du travail, Pierre Mengue, 31 ans, s’effondre sur son lit. Quatre à cinq heures plus tard, le réveil sonne et une nouvelle journée démarre. Il tient ce rythme effréné depuis une semaine pour parvenir à boucler un projet d’envergure. « À la seconde où j’ai pu me poser, je suis tombé », se souvient-il. Cernes creusés, humeur massacrante, faim sans appétit : Pierre subit de plein fouet le manque de sommeil. Outre la fatigue écrasante, celui-ci a des conséquences multiples et graves sur l’organisme et empêche son bon fonctionnement. La sensation d’avoir un manque de sommeil ou d’avoir mal dormi est appelée l’insomnie. Elle peut être due à des endormissements difficiles, des réveils nocturnes fréquents et un réveil trop précoce le matin.

L’insomnie peut donc être le résultat de plusieurs éléments physiques, psychologiques et environnementaux. Le manque de sommeil est un terreau favorable à l’apparition de maladies de par ses effets sur l’organisme et notamment sur le système immunitaire, et a également de nombreuses conséquences sur l’appétit, la prise de poids, la gestion des émotions ou encore la performance du cerveau. C’est la raison pour laquelle, Elvira Marlane Tchofo, Présidente nationale de l’Association camerounaise de narcolepsie et d’hypersomnies chroniques, a organisé ce vendredi 18 mars 2022, la première édition de la journée nationale du sommeil sous le thème : « Sommeil de qualité, esprit sain, monde heureux ». Ce thème s’intéresse particulièrement à l’impact de nos modes de vies sur la qualité de notre sommeil.

La cérémonie s’est déroulée au-lieudit café-théâtre la cheftaine au quartier Etoa-Méki à Yaoundé. Comme cerise sur le gâteau, la Présidente nationale de l’Association camerounaise de narcolepsie et d’hypersomnies chroniques a associé les humoristes à cette première édition. « Notre objectif était d’informer le public, sensibiliser le maximum des camerounais sur l’existence de la maladie du sommeil. Nous nous sommes dit que sensibiliser c’est bien, informer c’est très bien, mais pourquoi ne pas le faire différemment. Il faut être éveillé pour apprendre à bien dormir. Seulement parfois quand c’est trop sérieux ça peut être ennuyeux et nous nous sommes dits que pourquoi ne pas le faire sur forme de spectacle. Nous avons invité certains artistes comédiens comme vous avez constaté », explique Elvira Marlane Tchofo. Derrière. Leur prestation, il y a des messages pour sensibiliser.

D’après le Pr. Alfred K. Njamnshi, neurologue en service à l’Hôpital central de Yaoundé, la civilisation et la façon de vivre sont des facteurs à risque des troubles du sommeil. « Beaucoup de personnes ignorent qu’ils ont la maladie du sommeil. Certes il n’y a pas encore des statistiques sur cette pathologie au Cameroun, cependant, beaucoup de personnes au Cameroun souffrent des troubles de sommeil, surtout quand on sait que le volume des consultations est élevé dans les formations sanitaires. C’est un phénomène qui touche bon nombres de nos populations », a-t-il expliqué. Le facteur à risque c’est la civilisation. Nous avons trop de lumières, il y a des gens qui travaillent la nuit, qui perturbent leur rythme de sommeil. Il y a certaines infections comme la trypanosomiase est un facteur à risque. L’obésité est un facteur de risque, il y a également ceux qui ont le sommeil en fraction.

Elvis Serge NSAA