La voirie urbaine de Ngaoundéré : Un grand corps malade.
La voirie urbaine de Ngaoundéré est dans un état de dégradation avancée, rendant difficile la mobilité des populations. Les routes et rues de la ville sont parsemées de nids de poules, de trous et de dégradations, mettant en danger la sécurité des usagers.
Les habitants de Ngaoundéré sont les premiers à souffrir de cette situation. « C’est un calvaire de se déplacer dans cette ville. Partir de Bamyanga pour le centre-ville n’est pas aisée. Nous souffrons tellement, surtout en saison des pluies », déclare Madame Ngounou, habitante du quartier Bamyanga qui doit se déplacer tous les matins pour ses activités commerciales au petit marché de la ville. Et d’ajouter. « Les routes sont dans un état déplorable, les voitures sont souvent endommagées et les piétons sont en danger constant ». Comme elle, Jean Wanie éprouve les mêmes difficultés dans ses mouvements dans la ville. « Ce n’est pas évident d’être habitant d’un quartier périphérique à Ngaoundéré. Le niveau de dégradation de la route fait en sorte qu’une distance qui coûtait normalement 100f peut revenir à 150f voire 200f à cause de la dégradation de la route » s’indigne-t-il. Parmi les victimes de la dégradation de la voirie urbaine dans la ville de Ngaoundéré, figurent en bonne place les étudiants. « Imaginez-vous qu’on se trouve à Gada-Mabanga et qu’on doit aller à l’Université de Ngaoundéré tous les matins avec le taxi. Il faut prendre la moto à 300f pour se retrouver au centre-ville avant de prendre le taxi à 500f, parce que l’axe du carrefour-aéroport pour la gare voyageurs est très dégradé et les taxis évitent. Ce n’est pas évident ».
Les conséquences économiques de cette situation ne sont pas négligeables. Les entreprises et les commerces souffrent de la difficulté d’accès aux marchés et aux clients. « Nous perdons beaucoup à cause de la mauvaise qualité des routes. Quand il pleut, certains clients évitent le petit marché à cause de la mauvaise qualité de la route », déplore Monsieur Kalla, propriétaire d’une boutique au petit marché.
D’interminables travaux
Les autorités municipales sont conscientes du problème et ont entamé des travaux de réhabilitation. Cependant, les efforts déployés jusqu’à présent sont insuffisants pour répondre à l’ampleur du problème. « Nous avons besoin d’une solution durable et globale », déclare Issa, habitant de Ngaoundéré. Les travaux entamés sur les axes pharmacie Adama-ancien champ de prière intersection gare marchandises, ancienne douanes-carrefour aéroport piétinent, au grand malheur des usagers qui souffrent pour leurs déplacements. Les habitants de Ngaoundéré attendent avec impatience les résultats de ces efforts. « Nous voulons des routes sûres et praticables pour nous déplacer », demande Madame Ngounou.
Rendu à la communauté urbaine de la ville de Ngaoundéré cette matinée du 02 octobre 2024, nous n’avons pu rencontrer le maire, allé sur le terrain, selon un de ses collaborateurs.
La situation de la voirie urbaine de Ngaoundéré est un exemple des défis que les villes camerounaises doivent relever pour offrir des conditions de vie décentes à leurs habitants. Il est urgent que les autorités prennent des mesures concrètes pour résoudre ce problème et améliorer la qualité de vie des populations.
Par Jean Besane Mangam
lire aussi : Pollution de l’air : Le charbon, une ombre noire sur la région du Nord
Leave a reply
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.