Alors que l’Afrique lutte contre des maladies endémiques comme le paludisme, un fléau insidieux menace de saper ses efforts : les médicaments contrefaits. Ces produits, souvent inefficaces et dangereux, inondent le continent, mettant en péril des millions de vies.
En Ouganda, où 19% des traitements contre le paludisme se révèlent être des contrefaçons, la situation est alarmante. Les Nations Unies estiment que près de 500 000 personnes meurent chaque année en Afrique subsaharienne à cause de ces faux médicaments.
L’Afrique, fortement dépendante des importations pharmaceutiques en provenance d’Asie, notamment de Chine et d’Inde, est particulièrement vulnérable. Cette dépendance a été mise en évidence lors de la pandémie de COVID-19, lorsque le continent a peiné à sécuriser les vaccins.
Face à cette urgence sanitaire, les experts appellent à renforcer les contrôles aux frontières et à développer une industrie pharmaceutique locale. “L’Afrique devrait investir dans sa propre production de médicaments pour assurer la sécurité de ses populations”, souligne le pharmacien David Ekau.
L’Autorité nationale ougandaise des médicaments met en œuvre des mesures de surveillance post-commercialisation, mais reconnaît que le problème dépasse les frontières nationales. Une coopération renforcée entre les pays africains et une réglementation internationale plus stricte sont indispensables pour lutter efficacement contre ce fléau.
Le trafic de médicaments contrefaits est un problème mondial qui exige une réponse globale. En Afrique, où les systèmes de santé sont souvent fragiles, les conséquences sont particulièrement dévastatrices. Il est urgent d’agir pour protéger les populations les plus vulnérables et garantir l’accès à des médicaments de qualité.
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M.S/ AfricaNews
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