Le Burkina Faso : Face à la menace des maladies animales, un plan d’action urgent déployé

0
20

Le ministre délégué chargé des Ressources Animales, Dr Amadou DICKO, a présidé un atelier d’envergure consacré à la lutte contre les maladies animales prioritaires au Burkina Faso, le 27 septembre dernier. Cette rencontre, qui précède de deux semaines le lancement de la campagne de vaccination 2024-2025, marque la détermination du gouvernement à faire face à un défi de santé animale qui menace directement la sécurité alimentaire et l’économie du pays.

Face à la menace grandissante des maladies animales qui mettent en péril la sécurité alimentaire et l’économie du pays, le gouvernement burkinabè a organisé un atelier d’urgence pour renforcer la lutte contre ces fléaux. Les gouverneurs de toutes les régions ont été mobilisés afin de mieux coordonner les actions sur le terrain et de sensibiliser les éleveurs à l’importance de la vaccination. Les enjeux sont considérables : il s’agit de préserver le cheptel, une ressource vitale pour de nombreux Burkinabè, et de prévenir de futures crises sanitaires.

L’élevage joue un rôle crucial dans l’économie burkinabè, fournissant de la nourriture, des revenus et de l’emploi à une grande partie de la population. Cependant, la propagation de maladies telles que la peste des petits ruminants, la fièvre aphteuse ou encore l’influenza aviaire menace gravement ce secteur vital. « Ces maladies ne sont pas seulement un problème pour les animaux, elles représentent aussi un danger pour la santé publique », a souligné le Dr Amadou DICKO. « C’est pourquoi nous devons agir de manière concertée et efficace pour les éradiquer ».

Le bilan des actions menées en 2023-2024 a révélé des résultats mitigés, avec de nombreux défis à relever. Le directeur général des services vétérinaires, le lieutenant Aboubacar NACRO, a insisté sur la nécessité d’une mobilisation accrue de tous les acteurs, notamment les gouverneurs, pour atteindre les objectifs fixés. « Les gouverneurs jouent un rôle clé dans la sensibilisation des éleveurs et la facilitation de la vaccination », a-t-il déclaré. “C’est grâce à leur engagement que nous pourrons réussir cette campagne.

L’influenza aviaire hautement pathogène, une maladie zoonotique, constitue une menace particulière pour le Burkina Faso. Le pays a déjà connu plusieurs épidémies de cette maladie, qui peut avoir des conséquences dévastatrices sur les élevages avicoles et sur la santé humaine.

Le représentant résident de la FAO au Burkina Faso, monsieur Alassane Patingdé Ibrahim OUEDRAOGO, a rappelé l’importance de la prévention et de la surveillance pour lutter contre cette maladie. « La FAO est aux côtés du Burkina Faso pour l’accompagner dans cette lutte », a-t-il assuré. Pour faire face à ces défis, le gouvernement a mis en place un plan d’action ambitieux qui prévoit notamment : Le renforcement de la surveillance épidémiologique pour détecter rapidement tout foyer de maladie. La mise en œuvre de campagnes de vaccination de masse pour protéger le cheptel. La sensibilisation des éleveurs aux bonnes pratiques d’élevage et à l’importance de la bio-sécurité. Le renforcement des capacités des services vétérinaires à tous les niveaux. Il s’agit de préserver la santé du cheptel, de garantir la sécurité alimentaire des populations et de soutenir le développement économique du pays.

Angélique EKAMAN Stg

Lire aussi :

Leave a reply

ECHOS SANTE

GRATUIT
VOIR