« Le journal Échos Santé a été l’un des organes ayant contribué et qui contribue encore à la réduction de la stigmatisation des PVVIH (Personnes vivant avec le VIH) dans notre contexte à travers une communication soutenue. »

1- Comment évaluez-vous l’évolution du partenariat entre le CIRCB et Échos Santé au cours de ces dernières années ? En quoi ce partenariat a-t-il contribué au rayonnement de nos deux institutions ?

Permettez-moi d’abord de saluer l’existence d’Échos Santé dans le paysage médiatique du Cameroun aujourd’hui. Ce journal scientifique spécialisé dans le domaine de la santé est venu combler un espace jusque-là peu couvert par les médias de notre pays. Depuis une dizaine d’années, ce media a régulièrement couvert les activités et autres grands événements scientifiques portés par le CIRCB : sessions des Conseils scientifiques, ateliers de renforcement des capacités des personnels de santé sur le VIH, les hépatites…etc. Les informations scientifiques issues de nombreux travaux de recherche effectués au CIRCB sur le VIH et autres pathologies émergentes ont été relayées avec beaucoup de justesse par Échos Santé. Ces informations ont certainement accroché de nombreux concitoyens par leur pertinence, donnant ainsi plus de crédibilité à ce journal et plus de visibilité à notre institution. Il s’est agi jusqu’à présent, entre Échos Santé et le CIRCB, d’un partenariat très actif dont la visibilité ne fait aucun doute sur la scène nationale et même internationale.

2- Selon vous, quel est l’impact d’un journal comme Échos Santé sur la santé publique au Cameroun ? Comment ce média contribue-t-il à la diffusion de l’information scientifique et à la sensibilisation des populations ?

Les Camerounais n’ont pas souvent eu accès à la bonne information, s’agissant des questions scientifiques, particulièrement des domaines relevant de la santé des populations. L’information disponible et reprise en cœur est souvent parcellaire, parfois inexacte, ne reposant sur aucun argument scientifique ni factuel. Le journal Échos Santé contribue au quotidien à relayer les informations scientifiques et autres messages de promotion de la santé au Cameroun. C’est un travail immense dont l’impact est difficile à mesurer à court et à moyen terme. Ce qui est certain, c’est que le journal Échos Santé a été l’un des organes ayant contribué et qui contribue encore à la réduction de la stigmatisation des PVVIH (Personnes vivant avec le VIH) dans notre contexte à travers une communication soutenue portée par ce journal diffusé à la fois en ligne et sous la forme physique. Ainsi, les populations sont régulièrement informées des offres des services de santé, ainsi que du fonctionnement des diverses structures hospitalières de notre pays.

3- Quels sont, selon vous, les principaux défis auxquels est confronté le secteur de la santé au Cameroun aujourd’hui ? Comment le CIRCB, en collaboration avec les partenaires comme Échos Santé peut-il y apporter des réponses ?

De notre point de vue, le défi majeur à relever dans le secteur de la santé dans notre pays aujourd’hui est l’organisation d’une prise en charge efficace des malades dans le système de santé et l’amélioration de l’accès aux soins de toutes les populations sans exclusive. Ceci passe d’une part, par la mise en service effective des différents professionnels de santé dans nos formations sanitaires, et d’autre part, par l’effectivité d’une assurance maladie dans notre système de santé, ou même encore d’une couverture santé universelle (CSU) efficace, peu importe la dénomination retenue. Cela profiterait à tous : aux malades et autres usagers, aux formations sanitaires, aux personnels soignants et pharmaciens. Tous les partenaires du système de santé, chacun à son niveau, et probablement Échos Santé dans le domaine de la communication, devraient partager et soutenir cette vision.

4- Quelles sont les perspectives d’avenir pour le CIRCB et pour le partenariat avec Échos Santé ? Quels sont les nouveaux projets que vous envisagez de développer ensemble ?

Les perspectives de collaboration entre le CIRCB et Échos Santé sont nombreuses. En effet, seize ans après sa création et ceci grâce à l’initiative de la Première Dame du Cameroun, SE Mme Chantal BIYA, le CIRCB a acquis une maturité lui permettant de remplir efficacement ses missions de recherche médicale opérationnelle. Dans ce cadre, il est intéressant de noter la production scientifique grandissante de cette institution. En effet, le CIRCB publie annuellement 30 à 40 articles scientifiques de qualité, dans des revues internationales. Les résultats des recherches menées dans l’institution devraient également être diffusés par nos médias et consommés prioritairement dans notre pays. C’est cette orientation partenariale nouvelle que nous souhaitons entretenir désormais avec Échos Santé. La mise en œuvre rapide de ce type de collaboration est possible connaissant l’engagement des responsables de ce média à l’amélioration de l’efficacité de notre système de santé.

Propos recueillis par Mireille Siapje